Après plusieurs alertes sur son arrestation, finalement le maire de la Commune II, Abba Niaré, a été arrêté et déféré mardi à la Maison centrale d’arrêt de Bamako. Il serait impliqué dans une affaire de vente de terrain qui abrite un garage à N’Golonina, connu sous le nom de  « Dia Ka Garage », à environ 200 millions de F CFA sans oublier les rapports accablants du vérificateur général qui pesaient sur sa tête.

 

Le maire de la Commune II, Abba Niaré, son adjoint Fodjié Traoré et Backi Traoré, du domaine et de l’urbanisme, ont été arrêtés mardi dernier pour vente illégale d’un terrain sis à N’Golonina. Après être entendus  par le 3ème Cabinet du tribunal de grande instance de la commune II, les trois personnes ont été  transférées à la Maison centrale d’arrêt de Bamako. Cette affaire de parcelle, selon les sources proches du dossier,  les oppose à un certain Modibo Touré et un nommé Konimba Sidibé. Le maire et ses collaborateurs sont accusés d’avoir vendu cette parcelle à environ 200 millions de F CFA.  En plus de cette affaire de spoliation, le maire Abba Niaré est empêtré dans une  affaire de détournement de fonds publics  au pôle économique et financier de Bamako.  Il fait suite à une mission de vérification du bureau du vérificateur général  autour de l’exercice 2017 et du 1er semestre de 2018 de la mairie de la Commune II.

Le maire Niaré  a été plusieurs fois auditionné par le procureur chargé du Pôle économique et financier pour justifier les irrégularités financières relevées par le rapport d’octobre 2019 du bureau du vérificateur général portant sur l’examen des opérations de recettes, de dépenses, d’attribution des parcelles de terrain et de recrutements d’agents sur la période de l’ exercice 2017 et le 1er semestre de l’année 2018.

Les vérifications ont décelé, entre autres,  l’utilisation non justifiée par le maire de la CII du don de l’Ambassade de Chine d’un montant de 28 898 500FCFA dans l’exécution du projet de valorisation des ordures ménagères et gestion des déchets solides,  la mauvaise utilisation de la subvention de l’ANICT dont le montant s’élève à 16 820 948 FCFA, le recrutement illégal de 5 agents sans  délibération du Conseil communal.

S’ajoute des recettes non versées à l’Etat. Il s’agit des recettes de location de magasins d’un montant de 10 359 050 FCFA, des recettes de 35 704 000 FCFA  liées à la délivrance d’actes d’état civil.

Le montant cumulé des irrégularités administratives et irrégularités financières, décelé par le bureau du vérificateur général, s’élèvent à 153 644 462 FCFA.

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