Le président de l’Association de lutte contre la pauvreté, le Pr Clément Dembélé, accompagné de nombreuses personnes, d’associations de lutte contre la corruption et la pauvreté, s’est rendu, le vendredi 5 juillet 2019, à la Cour d’appel de Bamako pour porter plainte contre les 8000 fonctionnaires devant déclarer leurs biens.

Dans la sérénité, dans le respect et le calme, le dépôt de la plainte a eu lieu à 10 h comme c’était prévu. « Le Mali perd 250 milliards de FCFA par an à cause de la corruption, des détournements à la pelle  des deniers publics. Il s’agit du plus grand mal, cause des conflits que nous vivons, de l’immigration, du terrorisme, du chômage des jeunes qui ont perdu tout espoir tout repère », a toujours indiqué le jeune professeur. Selon lui, le pays est au fond du puits à cause de cette situation que chacun constate dans l’indifférence totale. Quant au président du patronat, Moussa Sinsin Coulibaly, il  a toujours attiré l’attention que d’ici 2025, la plupart des entreprises vont mettre la clé sous le paillasson à cause des charges. « Elles ne seront plus en mesure de supporter les taxes et les charges y afférents. », selon le patron du patronat. Dès lors, il a interpellé la jeunesse à faire de cette lutte, sa lutte afin de s’offrir un meilleur avenir. Plusieurs membres de la Plateforme n’ont pas manqué de signifier leur engagement pour une cause noble. « Obtenir ce que nous cherchons ou périr » a dit AT, un militant de la Plateforme. Aujourd’hui, selon lui, il s’agit d’une prise de conscience, d’une nouvelle ère qui a sonné. Il dira que le peuple a longtemps dormi et a toujours cru aux litanies de ses  dirigeants qui les ont fait toujours croire qu’ils vont lutter contre la corruption. Un autre militant très excité dira  que cette lutte contre la corruption doit être le vrai djihad que chacun doit mener. Pour lui, ce sont les détournements, la délinquance financière, la gabegie… qui sont à la base de tous ce que le pays est entrain de vivre aujourd’hui. « Il ne faut pas chercher loin les causes de ce mal de notre pays » a dit notre interlocuteur. Pour lui, si nous ne prenons garde, le pays risque d’évoluer dans l’instabilité. Il renchérit en disant que la prison centrale de Bamako est déjà pleine de jeunes adolescents qui ont échappé à l’éducation familiale à cause des parents qui n’en peuvent plus. Pour les uns et les autres de la Plateforme, l’Etat et surtout les autorités en  charge de cette lutte ne doivent pas être insensible à cette plainte du collectif qui vient d’exprimer la volonté de tout un peuple. Les plaignants estiment que le nouveau ministre de la justice garde de sceaux, Malick Coulibaly, par ses services, sera en mesure de diligenter cette situation.

Fakara Faïnké

SourceLerepublicainmali