Après s’être engagé méthodiquement, depuis qu’il est à la tête du Conseil national du patronat (CNPM), à asseoir le leadership de l’institution, au niveau national et international, et réussir à fédérer tous les groupements professionnels du secteur privé autour d’un idéal commun ; Mamadou Sinsy COULIBALY, décide, en cette année 2019, d’inscrire à son tableau de bord la lutte contre la corruption, un fléau qui gangrène l’administration publique.

Ainsi, suite à une phase de menace de dévoiler une liste noire de plus de 1600 agents corrompus, le président du CNPM, n’a pu s’empêcher, ce vendredi 15 mars 2019, lors d’une conférence-débat sur le thème : « Le rôle du secteur privé dans la lutte contre la corruption », de passer à la vitesse supérieure. En tout cas un nom, dont il a qualifié la personne comme ‘’ un meurtrier reconnu de tous, un arnaqueur notoire’’. Il s’agit du président de la Cour suprême du Mali, Nouhoum TAPILY. Décidé à réussir sa mission, M. COULIBALY a dévoilé à l’assistance du jour « le 1er nom du fonctionnaire le plus corrompu, le plus dangereux : un meurtrier reconnu de tous, un arnaqueur notoire, un racketteur qui a racketté nos entreprises, un individu infâme ».

Lisez plutôt son intervention !

«J’étais en prison parce que j’ai libéré le journalisme dans ce pays. J’ai libéré la presse écrite dans ce pays. J’ai libéré la presse orale dans ce pays. Et je vais continuer à libérer le secteur privé tout entier si Dieu me donne la force nécessaire.

Depuis 2015, j’ai côtoyé les ministres, je les ai accompagné dans les différentes missions. C’était une stratégie pour moi pour qu’ils acceptent ce que je leur demande, la lutte contre la corruption.

Tous les membres du gouvernement, sans exception, j’ai accès à eux tous les jours 24 / 24 heures, si je veux. Ils ont tous accepté.

Il y a le dialogue entre le gouvernement et le secteur privé, à travers ma modeste personne. Ce dialogue a été fécond. Ça n’a pas été facile, mais ils adhérent à cette lutte contre la corruption.

Je me suis battu, de longues années, pour cela. Il y a eu le dialogue, il y a eu beaucoup d’entretiens. Que ça soit le Premier ministre jusqu’aux 35 ministres, je demande un rendez-vous dans les 24 heures, j’ai ce rendez-vous.

On n’a la chance aujourd’hui que ce gouvernement veut vraiment se donner les moyens, à travers le secteur privé, pour combattre la corruption. S’ils n’étaient pas d’accord avec nous, cette réunion ne se ferait pas ou se ferait dans les conditions très difficiles, comme je l’ai toujours vécu au temps des anciens présidents qui ont passé tout leur temps à m’arrêter, à me convoquer, à me menacer. Mais ça ne va pas m’arrêter. On va réussir avec ou sans eux.

Aujourd’hui, je m’en vais vous dire qu’avec la stratégie que je suis en train de monter, je vais peut-être commencer par le 1er nom du fonctionnaire le plus corrompu, le plus dangereux : un meurtrier reconnu de tous, un arnaqueur notoire, un racketteur qui a racketté nos entreprises, un individu infâme.

Il ne sait pas ce que c’est que la vertu, l’honneur et la dignité.

C’est le président de la Cour suprême, M. Nouhoum TAPILY.

C’est le plus grand danger de la république.

Il faut demander le point de vue des avocats. Il a détruit le métier d’avocat dans ce pays.

Il faut demander aux magistrats, leur point de vue sur son comportement.

Et, on va lui demander de partir de lui-même. S’il ne le fait pas, on a les moyens de le faire.

Vous avez obligation de m’accompagner dans cette tâche. Si j’échoue, la corruption va continuer encore et il ne fera pas bon de vivre dans ce pays.

D’abord, j’accuse l’Office central de lutte contre la corruption. Depuis qu’il a été installé, rien n’a été fait à mes yeux.

Je veux qu’il mette des moyens pour mener des actions concrètes à très court terme. On n’a pas besoin de rapports, on a besoin des résultats concrets immédiats et tout de suite. Je demande à notre représentante qui est partie à l’Office de lutte contre la corruption au nom du secteur privé. On lui demande d’accomplir sa mission pour laquelle elle représente le secteur privé malien. Je veux parler de Mme Nènè Traoré : votre responsabilité historique est engagée. Nous vous demandons de tout faire auprès de cette institution et de nous rendre compte régulièrement des résultats de vos enquêtes ».

Transcription libre Info-Matin

Source: info-matin