Mis en veilleuse, pendant un certain moment, le dossier sur le licenciement abusif de 302 agents de la société de gardiennage G4S-Mali (Groupe 4 Securicor Mali) pour avoir réclamé leur droit, sera bientôt remis au goût du jour. Ce dossier épingle M. Diadié dit Amadou Sankaré, Directeur Général de la société G4S-Mali et nom moins PDG du groupe SAER-Emploi et de Mali-Créance. Celui-là même qui se dit sérieux pour le poste de Président du CNPM (Conseil National du Patronat du Mali). Après ce licenciement arbitraire, l’opinion publique découvre des zones d’ombre dans la gestion de cette affaire.

Relégué aux oubliettes, ce licenciement abusif risque de sonner le glas de la candidature de M. Diadié dit Amadou Sankaré à l’élection pour la présidence du patronat malien. Avant d’envoyer ses complices en prison.

Exécuté en violation flagrante des règles en la matière, ce dossier met à nu le contour, pour le moins mafieux, du licenciement arbitraire des 302 agents de la société de gardiennage G4S-Mali par M. Diadié dit Amadou Sankaré, DG de la dite société.

À chaque licenciement dans une entreprise, le même scénario : d’un côté, des agents en rogne, soupçonnant leurs responsables de « traficotage » des dossiers. Et de l’autre, l’employeur qui s’en défend. Sans convaincre.

Mais le dossier, lié au licenciement sans droits de 302 agents à la société de gardiennage G4S-Mali en 2018, risque de tourner au cauchemar pour le Dg de G4S-Mali, M. Diadié dit Amadou Sankaré. Celui-là même qui se trouve aujourd’hui dans la course pour la présidence du CNPM.

Des licenciements sans droits

Le licenciement arbitraire en 2018 de 302 agents de la société G4S-Mali par son Directeur général, M. Diadié Sankaré, n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets.

L’homme est puissant. Trop puissant. Il peut licencier, sans droits ni indemnités, ses travailleurs. Il tient les forces de l’ordre par les cordons de la bourse. Et la Justice, par le chéquier. Ses désirs sont, partout, des ordres. Décidément, Diadié dit Amadou Sankaré, Directeur général de la société de gardiennage G4S-Mali, a raison sur tout. Et sur tout le monde.

La méthode « Diadié Sankaré » est infaillible. Des années après, elle continue de faire recette dans notre pays où, l’État de Droit a cessé d’être un vain mot.

Les licenciements arbitraires, sans droits ni indemnités, se poursuivent à la société G4S-Mali et dans bien d’autres entreprises de M. Sankaré. Sans qu’il ne puisse s’attirer les foudres du département de l’Emploi. Ou de la justice. Partout, c’est le silence coupable.

Le dernier licenciement opéré au sein de la société G4S-Mali, date de 2018 et concerne 302 travailleurs sur 556, engagés comme des agents de sécurité. Après des années de dignes et loyaux services, ils continuent de courir après leurs droits. La plainte introduite par le collectif des licenciés a fini en eau de boudin. Le tribunal du Travail appelé à la rescousse, a préféré garder la tête sous l’eau. Toutes les portes ont été verrouillées par le tout-puissant Directeur de la société G4S-Mali, à coups de « feuilles ».

Un scandale fumant

Il y a des années, 302 travailleurs ont été embauchés comme des vigiles par la société G4S-Mali. Sans droits. Dans ces conditions, les travailleurs ont formulé, en 2015, un cahier de charge comprenant trois points prioritaires sur dix-huit. À savoir, le payement de la prime de risque de 40 000F CFA négociable pour tous les travailleurs de la société ; la signature immédiate des domiciliations bancaires ou le paiement du salaire des travailleurs par enveloppe à la direction ; et la régularisation du paiement des primes senior garde à tous ce qui sont nommés senior garde.

Mais toutes ces doléances ont été sans lendemain. À la stupéfaction générale des travailleurs. Et le hic, c’est que tous les agents se sont retrouvés dans la ligne de mire de leur patron. Ainsi, ce qui devrait arriver arriva. Suite à la tentative de conciliation échouer à l’inspection du travail entre les différentes parties, le comité syndical a décidé d’observer trois grèves successives respectivement du 31 décembre 2017 au 2 janvier 2018, du 2 au 8 janvier 2018 et du 9 au 23 janvier 2018.

Du coup, il y a 302 agents de la société G4S-Mali sur les 556 qui sont mis sur la paille. Pour la simple déraison qu’ils ont observé des journées mortes. Mieux, le patron de la société, M. Diadié Sankaré suspend leurs salaires tout en bloquant leurs allocations familiales à l’INPS. Et comme si cela ne suffisait pas, le boss de la Boîte, M. Sankaré, convoquent les responsables syndicaux à la gendarmerie.

À cet effet, les travailleurs ont jugé nécessaire de jouer leur partition : porter l’affaire devant le tribunal du Travail. Mais c’était, sans connaître l’appétit vorace des hommes en toge chargés du dossier. Au même moment, les menaces de M. Diadié fusent à l’endroit des agents. Sans discontinuer.

« Avant le blocage de nos allocations familiales, la société a violé  la loi du Mali en nous licenciant car l’inspection du travail s’était opposée », déplore un agent mis au placard par le Dg de G4S-Mali, Diadié Sankaré.

Les autorités maliennes clochardisées par Diadié Sankaré

Face à ces multiples violations des droits de ses travailleurs, l’homme se la coule douce ; « Ne vous fatiguez pas. Je suis important aux yeux des autorités maliennes », lancerait-il à ses travailleurs. Avant de conclure, mine de rien : « vous pouvez aller vous plaindre là où vous voulez ; aucun juge ne vous donnera raison, contre moi ! ».

De toute évidence, M. Diadié dit Amadou Sankaré sait de quoi il parle. Et les exemples sont légions.

Jusqu’à présent, il tarde à remettre dans leurs droits les pauvres agents qu’il a licenciés au sein de sa société de gardiennage G4S-Mali. Et ce, en dépit des textes en la matière. Depuis, les 302 agents courent derrière leurs droits.

Pour recouper nos informations, nous avons tenté de rencontrer le Directeur de la société G4S-Mali, M. Diadié dit Amadou Sankaré. En vain.

Alors question : Diadié dit Amadou Sankaré peut-il continuer à défier les lois de la république, en toute impunité ?

Mais, pour nos sources, c’est ce licenciement pour le moins arbitraire qu’il faut tirer au clair. Opéré en 2018 par M. Diadié dit Amadou Sankaré, Dg de la société de gardiennage G4S-Mali, ce licenciement abusif charge plusieurs cadres de cette société, dont Diadié dit Amadou Sankaré, Directeur Général de G4S-Mali, aujourd’hui, candidat à l’élection de la présidence du Conseil national du patronat du Mali (CNPM).

À en croire nos sources, monsieur Diadié Sankaré suce le sang de ses agents. Si ces accusations sont fondées, elles risquent de sonner le glas de sa candidature à l’élection de la présidence du CNPM. Ou, à tout le moins d’entacher sa crédibilité.

Il y a une semaine, notre confrère de ‘’Le Confident’’ titrait à la une : « Présidence du CNPM: Tout sauf Diadié Sankaré, le choix d’un cadre valable s’impose ». Il ne croyait pas si bien dire. Il s’agissait, en réalité, de la face hideuse d’un chef d’entreprise qui suce, à visage découvert, le sang de ces employés. Et le licenciement abusif en 2018 de 302 agents au pied levé, au sein de la société de gardiennage G4S-Mali, est une illustration parfaite de la « méthode Diadié Sankaré » au niveau du secteur privé malien.

Grosso modo, nos sources, indiquent que M. Diadié dit Amadou Sankaré est un danger pour l’avenir du secteur privée au Mali. .

Diadié Sankaré, casse du malien

Dans le milieu des affaires, M. Amadou Diadié Sankaré s’affiche comme un entrepreneur hors pair. Une situation qui cache pas mal de tristesses endurées par ses employés. En réalité, Diadié a bâti toutes ses entreprises sur le dos des pauvres travailleurs dont il assure le recrutement et le placement au profit des sociétés minières et des BTP. Ses employés le présentent comme un homme avide du profit. Après s’être beurré sur le dos de ses agents, Amadou Diadié Sankaré, Directeur général de G4S-Mali et fondateur du groupe SAER-Emploi et de Mali-Créance, ne jure aujourd’hui que par la présidence du Conseil national du patronat du Mali. Cette candidature constitue une menace sérieuse pour le secteur privé malien. Et pour cause : son arrivée à la tête du CNPN pourrait ternir l’image de cette organisation patronale du Mali.

Dans le monde des affaires, Diadié dit Amadou Sankaré se présente comme un vampire qui se gave du sang de ses employés. Plusieurs travailleurs des entreprises pour lesquelles il assure le recrutement se plaignent du mauvais traitement qu’il leur inflige dans le traitement des salaires. C’est le cas de ce travailleur de la société de gardiennage G4S-Mali qui a requis l’anonymat : « Diadié suce notre sang. Les gens disent qu’il est généreux, mais cette générosité, il la fait avec notre argent. Ce qu’on nous a dit, c’est que dans le contrat qu’il a signé avec des représentations diplomatiques à Bamako, notre service G4S-Mali nous doit un salaire qui va de 400 000 à 550.000FCFA par mois. Mais dans la réalité, il ne nous donne même pas la moitié. On touche 40.000F ; 45.000F ; 50.000F, 60.000F et 75.000F. Vous voyez, il nous exploite. S’il devient le président du patronat malien, c’est la mort programmée du secteur privé. Où allons-nous encore nous plaindre ? Il sera à la fois juge et partie ». Aujourd’hui, avec la crise multiforme dans le pays, le secteur privé malien est dans un coma profond. Et c’est le sauve-qui- peut dans le monde des affaires au Mali. Du coup, il faut un homme à la place qu’il faut, afin de défendre les intérêts du secteur. Et le patron du Groupe SAER-Emploi ; de Mali-Créance et de la société G4S-Mali est loin d’être cet oiseau rare pour le milieu des affaires au Mali.

Cyrille Coulibaly

Source: Nouveau Réveil