La Table-ronde vise à renforcer la crédibilité et l’efficacité du processus électoral au Mali, par la création d’un organe unique, indépendant et pérenne de gestion des élections, et à préparer la tenue des Assises Nationales de la Refondation par la validation de l’avant-projet des TDR et du chronogramme.

 

Ce vendredi 24 septembre 2021, sont ouverts au Centre International de Conférence de Bamako, les travaux de la Table-Ronde sur la création d’un Organe Unique de Gestion des Elections (OUGE) et la validation de l’avant-projet des termes de référence du chronogramme des Assises Nationales de la Refondation (ANR).
Le Plan d’Action du Gouvernement de la Transition (PAGT) adopté le 02 août 2021 par le Conseil national de Transition (CNT) prévoit, parmi les axes prioritaires de la Transition, les réformes politiques et institutionnelles et l’organisation d’élections générales à travers la création d’un Organe Unique de Gestion des Elections et la tenue des Assises Nationales de la Refondation. C’est dans ce cadre que sont ouverts les travaux d’une Table-Ronde, présidés par le représentant du Premier ministre, Mahamadou Kassogué, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, en présence du ministre de la Refondation de l’Etat, Chargé des Relations avec les Institutions, M. Ibrahim Ikassa Maïga, de celui de l’Administration territoriale et de la décentralisation, le Lieutenant-Colonel Abdoulaye Maïga, du ministre Délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes Politiques et Institutionnelles, Mme Fatoumata Sékou Dicko, et du président de ladite table-ronde, Modibo Kadjogué.
Après ses mots de bienvenue, le représentant du maire de la Commune III du District de Bamako, Mohamed Coulibaly, a estimé que la table-ronde revêt une ‘’grande importance car étant le tremplin pour une meilleure gestion de la gouvernance’’. « Cette Organe Unique de Gestion des Elections est un gage d’une meilleure organisation des élections », a-t-il déclaré.
Dans son intervention, le ministre de la Refondation de l’Etat, Chargé des Relations avec les Institutions, M. Ibrahim Ikassa Maïga, dira que depuis 30 ans, notre pays vit les soubresauts, devenant par conséquent l’épicentre d’une crise multidimensionnelle dont l’ultime solution reste la refondation, dont les assises nationales permettront de « poser les jalons solides ».
Aux dires du M. Ibrahim Ikassa Maïga, « la constitution de 92 est calquée sur des valeurs qui ne sont pas les nôtres », d’où des difficultés de sa révision, laquelle a échoué trois fois de suite, sous les présidences d’Alpha Oumar Konaré, d’ATT et de IBK. « Nous sommes à la croisée des chemins. Il faut prendre des décisions courageuses », a insisté le ministre Maïga.
Malgré qu’il reconnaît que « le Mali n’est qu’un Etat de nom », le Chargé des Relations avec les Institutions est d’un optimisme réel : « Nous pouvons nous relever, nous pouvons constituer la maquette du Mali », par cette transition. « Les propositions des Assises Nationales de la Refondation seront d’un caractère exécutoire. Ça doit obliger », a martelé M. Ibrahim Ikassa Maïga.
Parlant de l’OUGE, le ministre de la Refondation de l’Etat fera savoir que sa mise en place suit le même processus et durera le même temps que ceux de la CENI. « Nous tenons au délai. Mais le devenir et l’avenir du Mali comptent plus que le délai », a-t-il fermement défendu.
Un avis qui bat en brèche les résistances à une éventuelle prolongation de la Transition, si cela s’avère inéluctable, mais aussi décidé par les ANR.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, a indiqué que la Table-Ronde est la concrétisation de la volonté politique du Gouvernement. « La Création de l’Organe Unique de Gestion des Elections ne vise qu’à rétablir la confiance et d’épargner à notre pays des crises électorales », a explicité Mahamadou Kassogué.
A en croire le représentant du Premier ministre en déplacement à New-York, pour la 76ème Assemblée générale des Nations unies, « les réformes nécessaires doivent être engagées face aux menaces ». Il faut par ailleurs appliquer l’Accord pour la Paix et la Réconciliation avec intelligence, a-t-il ajouté.
Par l’organisation de la présente Table-ronde, le Gouvernement tient son engagement d’adopter une démarche inclusive et participative dans la perspective de la création de l’OUGE et de la tenue des ANR.
Source : Cellule Communication/MRE