Aliou Diallo, député élu dans la circonscription électorale de Kayes sous les couleurs de l’Alliance Benso, a animé une conférence de presse le 28 juin sur la crise politique qui secoue actuellement notre pays. La rencontre s’est déroulée dans la salle de conférence de la délégation régionale de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM). Il s’agissait pour le président d’honneur du parti ADP-Maliba d’écouter les populations, recenser leurs préoccupations et explorer avec elles les pistes pouvant permettre à notre pays de sortir de l’imbroglio politique. «Vous êtes mon espoir, mon soutien. Vous m’avez élu dès le 1er tour à plus de 60% de voix lors des législatives du 20 mars dernier.

 

Notre liste était constituée de l’ADP-Maliba, de l’ADEMA, de l’URD et du RPM. Nous avons dit que nous serons votre avocat. On a constitué le groupe parlementaire (Benso) pour regrouper les Maliens. C’est un devoir de reconnaissance et de remerciement, nous sommes là pour une restitution», a dit l’honorable Aliou Diallo dans son exposé liminaire.

Le député de l’ADP-Maliba a souligné que son parti était dans l’opposition avant de rallier la majorité présidentielle. «étant dans l’opposition, nous avons demandé le dialogue pour débattre des problèmes et envisager des solutions depuis la présidentielle de 2018. Vers la fin de l’année 2019, il a été question d’instaurer le Dialogue national inclusif (DNI). Après avoir préconisé le dialogue, on ne pouvait pas refuser d’y aller, surtout que nous avions posé nos conditions, à savoir organiser des concertations de la base au sommet et appliquer les résolutions.

C’est le travail pour la mise en œuvre des 118 recommandations et 4 résolutions du DNI qui justifie notre adhésion au camp de la majorité afin de faire sortir le pays du gouffre», a-t-il affirmé. Pour lui, le fait que l’ADP-Maliba soit dans la Mouvance présidentielle n’oblige pas le parti à participer à toutes les activités comme les contremarches, mais plutôt à manifester le patriotisme de ses militantes et militants et leur volonté de participer à l’œuvre de reconstruction nationale. «Nous sommes prêts à tout pour faire avancer le Mali. On ne veut pas opter pour la violence pour résoudre nos problèmes», a martelé le président d’honneur de l’ADP-Maliba, devant une foule enthousiaste.

Pour la résolution de la crise, l’honorable Aliou Diallo propose des mesures exceptionnelles (aménagement politique et arrangement), comme celles qui ont permis au Pr Dioncounda Traoré de diriger le pays de 2012 à 2013 au-delà de la période intérimaire de 40 jours. Il a rappelé que grâce aux mesures de ce genre, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta a décidé de prolonger à deux reprises le mandat des députés qui devait expirer en 2018. «Le pays est bloqué depuis plus de 15 jours, nous sommes venus vous entretenir sur cette situation et recueillir vos avis et propositions. Kayes doit être un exemple pour les autres régions en termes de paix, de développement et de sécurité.

Nous voulons l’organisation des partielles dans les circonscriptions électorales où il y a eu des problèmes et non la dissolution de l’Assemblée nationale. Nous proposons également la dissolution de la Cour constitutionnelle qui est à la base de cette crise», a déclaré l’honorable qui s’est réjoui du fait que la Cedeao ait repris dans sa déclaration certaines de ses préoccupations.

Tous les intervenants ont salué la démarche de l’honorable Aliou Diallo, dont la Fondation mène des actions de développement (construction de CSCOM, mosquées, forages électrification) à travers le Cercle. La conférence de presse avait débuté par l’exécution de l’Hymne national pour rendre hommage aux martyrs suivie de prières et bénédictions pour le retour de la paix au Mali et la libération de l’honorable Soumaïla Cissé.

Bandé Moussa SISSOKO
Amap-Kayes

Source : L’ESSOR