Dans une déclaration commune, l’APR de Oumar Ibrahim Touré et la CODEM de Housseini Amion Guindo ont annoncé ce Samedi 21 Septembre 2019 au  siège national de l’APR à Yirimadio, en Commune VI du District de Bamako, leur fusion. In-extenso la déclaration lue par monsieur Oumar Ibrahim Touré.

« Le samedi 07 septembre 2019, une délégation du Parti APR, conduite par son Président Monsieur Oumar Ibrahim Touré, a été reçue au siège du Parti CODEM, sis à Djelibougou, par le Président, Monsieur Housseini Amion Guindo entouré des membres du bureau exécutif de son parti.

Les deux délégations ont fait une analyse de la situation politique nationale et de leurs relations politiques bilatérales,

Il résulte de ces analyses qu’il existe selon les statistiques du Ministère de l’administration territoriale 207 partis politiques enregistrés au 31 août 2019 d’ou une pléthore de partis politiques en République du Mali. Les observateurs et acteurs de la scène n’y voient aucune nécessité, conscients qu’il ne peut y avoir autant de partis politiques que de projets de société. Les partis ayant donc une même vision, les mêmes intérêts comme la CODEM et l’APR  doivent donc cheminer ensemble

Fort de ce constat, il a été décidé de la mise place d’une commission paritaire  pour engager une réflexion approfondie et faire des propositions concrètes pour le cheminement des deux formations politiques.

La création d’une alliance électorale et politique entre les deux partis s’est dégagée pour une première étape. Cette alliance peut être rejointe par d’autres partis partageant les mêmes visions.

Cependant, un approfondissement de l’analyse concernant les alliances électorales et politiques a révélé que celles-ci restent fragiles aussi bien au choix de candidats au nom de l’alliance qu’au partage du pouvoir après une victoire.

En effet, au Mali aussi bien qu’ailleurs la constitution de listes communes au sein des alliances ou le choix d’un candidat unique pour les élections présidentielles au nom de plusieurs partis politiques a posé souvent des problèmes et a même abouti dans certains cas à l’éclatement de beaucoup d’alliances.

De même, les alliances qui ont pu échapper à cette étape du choix pour la plupart n’ont eu le succès attendu quant au partage et à la gestion du pouvoir. Les frustrations naissent donc, s’accroissent, et entrainent un manque de confiance entre les différents acteurs et inéluctablement avec le temps la dislocation de l’alliance.

Ces constats imposent de poser les jalons d’une vraie alliance électorale et politique entre nos deux partis dont le but final, à moyen terme conduira à une fusion des partis par la création d’un nouveau parti politique prenant en compte les aspirations de nos compatriotes.

De l’avis de la commission, la fusion au terme du processus aura l’avantage de faire des deux partis une seule formation avec une vision commune et la poursuite des mêmes objectifs, le développement du Mali. L’union des deux partis en un seul permettra non pas de mettre fin aux velléités de dissensions dans le cadre de la constitution des listes et le choix des hommes (ce qui est impossible) mais de l’en atténuer considérablement.

Le choix consensuel des hommes au sein et au nom d’une formation unique est sans nul doute gage de l’obtention de meilleurs résultats pour les différents scrutins et de gestion concertée et réussie du pouvoir.

Pour ce faire, la commission prévoit donc que les deux formations (APR et CODEM) constitueront du processus de fusion, un seul noyau politique qui pourra être regagné à tout moment par d’autres formations politiques.

Pour la mise en œuvre effective, intelligente et réussie de l’alliance électorale et politique et du projet de fusion, la commission recommande aux deux formations politiques :

  • La diffusion imminente d’un communiqué de presse conjoint,
  • L’organisation d’une conférence de presse commune,
  • La participation de l’un des partis à toute activité importante de l’autre à partir de la conférence de presse.
  • L’organisation de réunions communes et fréquentes entre les deux directions.
  • L’organisation de missions communes sur le terrain,
  • La mise en place d’un plan de communication commun,
  • La sensibilisation des structures de base sur le projet de fusion en mettant en avant ses avantages.
  • La poursuite de la réflexion au sein de la commission paritaire.

Les dispositions de la Charte des partis politiques en vigueur en République du Mali concernant la dissolution et la fusion des partis politiques détermineront au moment opportun  la conduite à tenir pour chacun des partis concernés.

  Bamako, le 21 septembre 2019″

Icimali