Des soutiens annoncés de Moussa Mara, Président du parti Yelema et de Konimba Sidibé du MODEC, à la candidature de Dr Cheick Modibo Diarra au scrutin présidentiel du 29 juillet prochain animent le débat sans pour autant convaincre le milieu intellectuel malien.

Pour des citoyens avertis de la scène politique nationale et internationale, le choix de Dr Cheick Modibo Diarra est loin de répondre au problème du pays étant donné que l’Homme pendant la transition en 2012 a parcouru le monde entier sans parvenir à ne convaincre aucun partenaire pour la cause nationale. 

Parallèlement à l’opposition politique malienne et à la coalition des présumés Bâtisseurs, le clan Cheick Modibo Diarra se dessine avec en tête l’ancien Premier Ministre Moussa Mara, récemment signataire avec les présumés Bâtisseurs, mais, par la suite, les a trahi.

Le Premier Ministre de plein pouvoir pendant la transition de 2012, Dr Cheick Modibo Diarra n’est pas un Homme inconnu. Invité à faire sortir le pays dans le gouffre que les putschistes de Kati l’ont plongé, l’ancien employé à la NASA, sans carnet d’adresses et bénéficiant aucun soutien d’extérieur, a plutôt enfoncé le pays.     

Arrivée à la Primature en 2012 à la suite du coup d’Etat contre le régime démocratique du Président  Amadou Toumani Touré, Dr Cheick Modibo Diarra s’est dit roi en lieu et place du roi.

Sollicité à démissionner par les autorités et les militaires parce qu’il n’a pas pu convaincre la communauté internationale pour défendre le Mali, Dr Cheick Modibo Diarra disait ceci : « Je ne démissionnerai pas. Si je dois démissionner à qui je dois remettre ma de démission ? ». Oubliant ainsi obstinément que le Mali avait bel et bien un Président de la République en la personne de Pr Dioncounda Traoré.

L’annonce du soutien à sa candidature par Moussa Mara et Konimba Sidibé a enflammé les réseaux sociaux.

«Comment peut remettre destin à celui, à qui le Mali a tout donné: l’éducation gratuite jusqu’à obtenir une bourse pour aller à l’étranger mais n’a rien eu en retour que sa vieillesse. Quand il était jeune craque servait les Américains à contrôler le monde et, maintenant, tu es vieux, tu veux te faire entretenir par le pays à qui tu n’as rien fait », commente un internaute. 

Le soutien de Mara au Dr Cheick Modibo, selon des observateurs, est assimilable du fait qu’il n’a pas pu obtenir le parrainage de sa candidature pour la présidentielle qui s’élève à 45 Conseillers ou 10 Députés, selon la nouvelle loi électorale.

«On ne peut pas être 6e force politique avec 400 Conseillers et 15 Maires et incapable de mobiliser cinq Conseillers dans chaque Région », ajoute un autre internaute parlant de Moussa Mara dont le parti est mieux implanté avec plus d’élus que celui de Dr Cheick Modibo Diarra.

Le collège des candidats présumés Bâtisseurs dont Moussa Mara est signataire a réagi par communiqué, suite à l’annonce de celui-ci en faveur du candidat Cheick Modibo Diarra.

«Nous informons l’opinion nationale et internationale que M. Moussa Mara ne fait plus partie de la Convention conformément à l’article 2, alinéa 2 du Chapitre 2 de la Convention. En effet, Moussa Mara a signé la Convention des Bâtisseurs et d’un autre côté il construisait une autre coalition ou, du moins, il pactisait avec Cheick Modibo Diarra comme candidat. Ce comportement l’exclut d’office des Bâtisseurs», précise ledit communiqué.

Estimant que Moussa Mara a trahi son propre serment, le communiqué des présumés Bâtisseurs ajoute: «On peut faire de la politique avec de la dignité et l’honneur ».

Et un autre cadre malien de nous signaler que la dignité et l’honneur chez Moussa Mara ne sont que de vains mots.

La Rédaction

Source: L’Observatoire