Le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, en collaboration avec la Division électorale de la MINUSMA, a organisé un atelier de réflexion sur les stratégies de promotion de la participation des jeunes et des personnes vivant avec un handicap aux processus politiques et électoraux au Mali. Cette formation à l’intention des jeunes de toutes les régions a débuté lundi 8 juillet, et a pris fin mardi le 9 juillet, à la Maison des Aînés de Bamako.

D’après de récentes études, bien qu’ils représentent un tiers de la population de l’Afrique, les jeunes, âgés de 15 à 35 ans, auraient une influence assez limitée sur les politiques nationales.

C’est pourquoi, le Directeur de la Division électorale de la MINUSMA, Kacou Assoukpe, relèvera que «le sentiment général est que la politique traditionnelle et la démocratie représentative, par lesquelles les électeurs déterminent l’issue des luttes de pouvoir au niveau des urnes, n’attirent pas l’attention des jeunes qui se sentent étrangers aux processus politiques ».

Le Chef de Cabinet du ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, monsieur Haminy Belco Maïga a souligné l’importance de la participation des jeunes dans les processus électoraux, notamment celle des personnes en situation de handicap, qui constitue aujourd’hui un défi majeur que le Gouvernement et ses partenaires se doivent de relever. « Ce défi, nous ne saurons le relever sans l’implication effective de la jeunesse, qui constitue l’une des forces vives de notre pays».

A ses dires, selon le rapport des experts de l’OIF, à la suite de l’évaluation du fichier électoral réalisée en 2018, il a été constaté que seulement 22% des jeunes, de 18 à 23 ans, figuraient sur le fichier électoral, alors que ceux-ci constituent plus de 51% de la population. Avant d’ajouter que dans leurs conclusions, ces experts ont aussi relevé que si rien n’est fait, ce pourcentage pourrait être considérablement vu à la baisse d’ici à 2023.

Aussi, explique-t-il que la participation des personnes vivant avec un handicap aux processus politiques et électoraux est l’un des moyens majeurs par lesquels ils peuvent se faire entendre. « Par conséquent leur intégration dans le processus électoral ne devrait pas être réduite à leur simple participation en tant qu’électeurs, mais aussi et surtout, comme candidats ou observateurs » a recommandé le Chef de cabinet.

L’occasion était aussi bonne pour lui de lancer un appel à la classe politique d’intégrer dans leur programme de société la dimension handicap, en vue de leur pleine participation à la vie économique, sociale, culturelle et politique de leur pays.

Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation – Mali