Le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) ont organisé, jeudi 15 novembre dernier, une conférence de presse dite populaire, au Palais de la Culture. Il s’agissait de réaffirmer leur refus de reconnaître le pouvoir, de dénoncer le projet de découpage territorial et d’attirer l’attention sur l’insécurité grandissante.

Soumaila Cissé a rappelé ses propos : « Le découpage, c’est une bombe à fragmentation, les populations ont refusé ce découpage ». Pour les deux plateformes il s’agit de se donner la main pour lutter ensemble, malgré quelques divergences. Il est temps de se lever et ne pas laisser détruire le Mali, ont-ils dit.

Le Représentant du chérif de Nioro, Bouyé Haidara a indiqué que le guide religieux a fait des vœux pour les plateformes qui sont contre le régime. Il a fait savoir que Bouyé persiste et signe qu’IBK doit quitter le pouvoir, parce qu’il ne peut plus gérer le pays. Les différentes interventions ont fait état des difficultés qui assaillent le pays et de « l’incapacité du pouvoir à conduire la destinée du pays ». Mohamed Youssouf Bathily, Ras Bath, a félicité IBK, car, il a reconnu qu’il n’y a pas un Franc dans les caisses. Il faut signaler que le présidium était relevé. Etaient présents, entre autres, Soumaïla Cissé, Me Mohamed Ali Bathily, Me Mountaga Tall, Djiguiba Keïta PPR, Oumar Mariko, Modibo Sangaré, Hammadoun Dicko, Housseini Amion Guindo, Choguel Kokala Maïga, Djibril Tangara, Djibril Tall, Paul Ismaël Boro, les Représentant de Chérif de Nioro, Bouyé Haïdara et de l’imam Mahmoud Dicko. Ils ont rappelé les dérives qui ont eu lieu cette année. Le découpage territorial programmé par l’Etat, ont-ils dit, est source de divisions ethniques.  Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath a salué l’union entre le FSD et la COFOP. Il a ajouté que ces deux regroupements ont la majorité des conseillers communaux et que leurs consignes, à la base, pouvaient faire changer les choses. Pour Mohamed Ali Bathily, après le 31 décembre 2018 qui met fin au mandat légal des députés, ils vont  user de leur droit de désobéissance civile. Il a parlé des différentes « entorses à la constitution » perpétrées par le régime. Housseini Amion Guindo a fustigé la prorogation du mandat des députés. Le combat continuera jusqu’à la libération totale du pays, ont martelé les représentants des deux plateformes. Ils ont finalement appelé le public à un meeting vendredi dernier, devant la bourse du travail.
B.D.

Source: Le Canard Déchaîné