Quinze jours après la déclaration du président de la République sur le chef de file de l’opposition entre les mains des ravisseurs, depuis bientôt 100 jours, les jeunes de son parti, l’URD, sortent de leur silence. Ils exigent des informations claires et précises sur la situation de leur président, sans quoi, ils menacent d’organiser des manifestations, à travers le pays.

 

La jeunesse de l’URD était, ce 29 juin 2020, face à la presse au siège du parti à Badalabougou. La conférence principalement animée par le président de la jeunesse, Aboudrahmane DIARRA, avait à son ordre du jour, la décision de la jeunesse URD de mener des manifestations, à travers tout le pays, si des informations claires et précises n’étaient pas fournies par les autorités nationales sur la situation du chef de file de l’opposition.
Exiger des plus hautes autorités le retour sain et sauf de l’Honorable Soumaila CISSE, et informer la presse sur les différentes activités que le collectif pour la libération de Soumaïla compte entreprendre cette semaine, tels étaient les principaux objectifs de ce point de presse, qui a enregistré la présence de grosses pointures de l’URD.
Des activités intenses, telles des sit-in aux points stratégiques de la capitale et à Kati et un grand rassemblement pacifique dès ce jeudi 02 juillet 2020 à l’esplanade de la bourse du travail, à partir de 14 heures, voilà, ce qui est prévu cette semaine par les jeunes, pour demander la libération de Soumaïla CISSE.
« Monsieur le Président de la République nous voudrons vraiment savoir « votre bientôt », c’est quand », voilà la question que le président des jeunes de l’URD a posée au Président de la République d’entrée de jeu, tout en rappelant les conditions dans lesquelles l’élu de Niafounké a été enlevé.
« Malgré la situation sécuritaire dégradée, le Président Soumaïla CISSE est allé en campagne en faisant confiance aux assurances données par les autorités sur les dispositions sécuritaires », a-t-il dit. Il se dit ainsi inquiet de cette situation qui dure depuis 97 jours, malgré les assurances du président IBK, lors de sa dernière sortie sur la situation socio-politique du pays.
« Nous voulons aussi croire en la déclaration du Président de la République pour sa libération, mais nous nous posons beaucoup de questions sur le sens du « Bientôt » du Président de la République qui, le mardi 16 juin 2020, lors de son allocution, tenue devant des forces vives de la Nation au Centre international de Conférence de Bamako (CICB), a affirmé que son frère, l’Honorable Soumaila Cissé, Président de l’URD, ‘’est en vie et sera bientôt libre’’. Il dit même connaître ses ravisseurs », a-t-il rappelé.
Selon Abdramane DIARRA, les Maliens avaient appris cette nouvelle avec beaucoup d’espoirs. Mais ce ‘’bientôt’’ fait à présent 15 jours, déplore-t-il avant d’expliquer que les espoirs commencent à s’évaporer.
« Nous sommes à 97 longs et tristes jours de captivité de notre Président, son épouse, ses enfants ainsi que ses petits-enfants ont le sommeil hanté et la vie dure depuis 97 jours. Ses frères, ses sœurs et toute sa famille vivent dans une angoisse indescriptible, depuis 97 jours. Les militantes, les militants, les sympathisantes, les sympathisants de l’URD, les amis de Soumaila et l’ensemble du peuple malien très préoccupés et inquiets réclament le Président Soumaila CISSE, depuis 97 jours difficiles », a-t-il dit.
Il promet ainsi que les jeunes de l’URD et ses partenaires vont agir.
« Nous allons agir et nous entendons agir avec tout le peuple malien pour exiger la libération immédiate du Président Soumaila Cissé », a-t-il clamé.
Signalons que cette semaine, les jeunes comptent organiser un sit-in au Monument de la colombe de 7 h à 8 h et à 14 h aux carrefours stratégiques de Bamako et Kati.
« Nous organiserons des caravanes pacifiques motorisées dans le district de Bamako et Kati les mardi 30/06, mercredi 1er/07 et jeudi 02/07. Nous allons nous prêter toute cette semaine à vos questions, chers journalistes dans vos studios de radio et plateaux de télé pour parler de la libération du Président Soumaïla CISSE », a-t-il conclu.

PAR CHRISTELLE KONE

Source : INFO-MATIN