Alors que le Mali amorce une période transitoire pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel, suite à la démission de l’ex Président Ibrahim Boubacar Keita, un nouveau regroupement de partis politiques et d’associations sera lancé dans les prochains jours. Cette nouvelle force, composée aussi bien de partis d’opposition que de l’ancienne majorité, se veut avant-gardiste, pour « rester sur les rails, aller à la conquête du pouvoir et assurer le tournant générationnel ».

 

Les démarches de création de Djiguiya Koura sont très avancées et la nouvelle force sera lancée officiellement avant le 22 septembre 2020. « C’est une force qui est composée de partis politiques jeunes, pas forcément issus du mouvement démocratique, mais également d’associations, de groupements d’associations et de personnalités, notamment des cadres financiers et juridiques, pour ensemble non seulement s’organiser en avant-garde mais aussi regarder vers l’avenir », explique Housseini Amion Guindo, Président de la Convergence pour le développement du Mali (CODEM), l’un des partis à l’origine de l’initiative.

Selon Guindo, la force en création rassemblera des partis politiques et des associations de jeunes, de femmes et professionnelles qui étaient avec le M5 – RFP, ainsi que des associations et partis politiques issus de l’ancienne majorité.

« C’est pour que le Mali ne dévie pas, pour que nous allions à l’essentiel et essayions de préserver le pays, que cette période ne soit pas l’occasion de créer une nouvelle caste de privilégiés et que le véritable souci de tous soit le Mali », précise l’ancien ministre de l’Environnement.

Au-delà de la transition

« Djiguiya Koura n’est pas une force pour gérer une transition. Nous sommes plus tournés vers l’avenir que sur le présent », clame M. Guindo, dont le parti, la CODEM, est « entièrement engagé et même dédié » à la nouvelle formation politique.

On peut en déduire que cette force, qui s’inscrit sur la durée, partagera la vision de la CODEM sur la transition. Une vision qui articule cette transition autour de deux missions essentielles, la sécurisation du pays et la préparation d’élections générales libres et crédibles.

« Nous sommes convaincus que la transition n’a aucune légitimité pour s’installer longuement, encore moins aller vers des réformes en profondeur dans notre pays », confie celui qui s’est classé cinquième lors de la présidentielle de 2018.

Toutefois, ajoute-t-il, Djiguiya Koura sera là pour « non seulement suivre cette transition mais également l’aider si nécessaire avec des propositions, si elle est invitée à y participer ».

Journal du Mali