Le 24 mai 2020 dernier, la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) a magnifié sa noce de soie. Soit 12 ans que le parti de la Quenouille existe sur l’échiquier politique national. Toujours 4e force politique du pays en terme d’élus (conseillers et députés) derrière le RPM, l’Adema et l’URD, la Codem a la particularité d’avoir des jeunes comme socle et s’apprête donc à amorcer sa phase de maturité politique.

 

En effet, à sa création le 24 mai 2008, peu d’observateurs de la scène politique malienne croyaient en un parti crée essentiellement par les jeunes en rupture de ban et pensaient plutôt à un effet de feu de paille face à la vielle garde. 12 ans après, force est de constater que la Codem a déjoué tous les pronostics. Ce choix que d’aucuns ont qualifié d’oser, était porteur d’un grand rêve et d’une grande vision pour la patrie. Apparu donc dans ces circonstances particulières, la CODEM n’avait d’autres choix que de relever le challenge pour montrer aux Maliens et à la face du monde qu’il ne s’agissait point-là d’une aventure sans lendemain, mais bien d’une entreprise politique qui compte s’inscrire dans l’avenir. A l’heure du bilan d’adolescence, le parti n’a pas à rougir. Aujourd’hui, grâce à l’engagement et à la détermination des militants de tous sexes et de tous âges confondus, la CODEM est présente dans la quasi-totalité des communes du pays. Son combat résolument engagé vers le vrai changement dans le cadre d’un tournant générationnel fait d’elle un parti stable, cohérent et constant dans un milieu politique volatile.

Législatives 2020 : l’affirmation du maillage du territoire

La fidélité, la mobilisation, la détermination et le sacrifice de ses militants ont permis de le hisser aujourd’hui au rang de force politique respectée et admirée. Selon son premier responsable, le combat politique n’a de sens que s’il conduit à la satisfaction des besoins des populations et à la consolidation de la Nation. Malgré les vicissitudes et adversités de toute sorte, la CODEM reste concentrer sur cet objectif noble qui n’est pas loin de porter fruits. Sa brillante participation aux dernières législatives est un signe encourageant malgré son résultat étriqué. Avec 42 listes dont 12 propres, le parti a prouvé que son maillage du territoire n’est pas un vain mot. Sa présence au deuxième tour dans 13 circonscriptions est révélatrice d’un parti avec une base solide.

LA CODEM VICTIME DE SON INTEGRITE

Cependant, malgré sa vision et ses moyens humains, le parti de la quenouille est victime de son intégrité. Dans un pays ou s’accommoder des règles d’intégrité dans la gestion politique est un crime, il est loisible que la Codem soit éternellement à la quête d’un second souffle. La perversion du sens de la démocratie par certains acteurs du mouvement constitue un frein à l’ascension au rythme souhaité du parti de la quenouille. La loi de l’argent dans les urnes est une triste réalité qui pénalise les intègres. Des alliances achetées, des voix achetées et des députés achetés, où est la Démocratie ? Droit dans ses bottes, le Président Housseini Amion GUINDO reste convaincu que son parti apportera des solutions plus pragmatiques, fondées sur le concret aux problèmes qui minent le Mali. Il s’agit des solutions ancrées dans le réel, mais fondées sur les valeurs essentielles, telles que le progrès et la justice sociale, la rigueur, le respect de l’homme et de l’environnement. C’est pourquoi à la Codem, l’on reste convaincu que l’heure du renouveau politique finira par sonner dans notre pays. Ce jour là, la Codem avec sa quenouille entend restaurer la dignité du peuple sans aucun marchandage ou compromission.
Bamey Diallo