Le parti ADEPM tance la cour constitutionnelle sur l’opportunité de la tenue du scrutin prononcée par la cour constitutionnelle, ce 25 Février lors de validation des candidatures.

Voici le contenu du communiqué parvenu à notre rédaction :

Communiqué du parti ADEPM relatif à la cour constitutionnelle.

Le parti ADEPM affirme son indignation face à l’arrêt de la cour constitutionnelle sur l’annulation du scrutin pour l’élection des députés à la date du 29 mars 2020.

La cour constitutionnelle non seulement elle fait honte à la démocratie malienne à travers ses décisions à géométrie variable mais aussi par sa prise de position partisane jusqu’au fait d’outrepasser ses compétences.

La surprise fut grande quand la cour constitutionnelle refuse de se prononcer sur l’opportunité de la ténue des élections législatives que sur l’article 163 sur la validité des listes.
Pendant que la même cour constitutionnelle dans son arrêt du 12 octobre 2018 justifiait le report au nom d’un caractère de force majeure.

Plus tard le gouvernement se substitue à elle pour un nouveau report sans son avis évoquant les mêmes motifs donc un consentement qui ne dit pas son nom.

La cour constitutionnelle s’est prononcée sur les conditions de la tenue du référendum en 2017 et a qualifié la situation sécuritaire de résiduelle pour donner un avis favorable.

Le Mali a enregistré 1868 mort dans la seule année de 2019 mais malgré, la cour constitutionnelle se tue sur cette situation catastrophique pour se référer uniquement sur la validation des listes.

La cour constitutionnelle viole la constitution en validant ces listes sans tenir compte de la caducité de la loi portant élection des députés et de la violation de la loi No 2012 017 portant création des circonscriptions administratives en République du Mali et de la loi no2012 018 portant création des arrondissements et cercles des régions de Tombouctou, Taoudéni, Ménaka, Gao et Kidal.

La présidente de la cour constitutionnelle se prononce sur les sanctions contre les candidats qui font la campagne à l’ouverture de la dite campagne.
Cela n’est pas du ressort de la cour constitutionnelle donc elle outrepasse ses compétences.

Au regard de ces fautes graves qui portent atteinte à la démocratie malienne et aux idéaux de mars 1991 le parti ADEPM exige la démission de la cour constitutionnelle et l’annulation de ces élections législatives qui n’apportent rien comme solution à la crise du Mali.

Le parti ADEPM signe et persiste que la gouvernance par ordonnance demeure la meilleure alternative et pendant ce temps la relecture de l’accord d’Alger, les réformes électorales majeures et l’opérationnalisation des nouvelles régions seront réalisées.
Ceux ci peuvent contribuer à la stabilité du pays.

Le parti ADEPM lance un appel solennel à tout le peuple de se donner la main pour sauver le Mali.

Bamako le 26 février 2020

Aboubacar Sidick Fomba président du parti ADEPM.

Source: Ciwara Info