Le programme présidentiel en faveur de la jeunesse vise la création, d’ici cinq ans, de 4.000 entreprises labélisées « Made in Mali ». Sa première phase verra la création de 1.000 PME, a annoncé la ministre chargée de l’Investissement privé, des Petites et Moyennes entreprises. Mme Safia Boly qui rencontrait vendredi à son département le nouveau bureau du Conseil national de la jeunesse (CNJ) du Mali, a précisé que 58 milliards de Fcfa seront investis dans l’entrepreneuriat agricole. Au cours de cette rencontre, la patronne du département a partagé sa vision avec le nouveau président du CNJ, Amadou Diallo et son staff, dans l’optique de les associer aux différents projets et programmes en cours d’élaboration par son ministère. Rappelon que le chef de l’état a dédié son second mandant à la jeunesse malienne.

Exposant sa démarche à cet effet, Mme Safia Boly a annoncé l’élaboration par son département de plusieurs projets et programmes visant à promouvoir et booster l’auto-emploi des jeunes. Des projets qui, a-t-elle indiqué, aideront à promouvoir l’entrepreneuriat local, les petites et moyennes entreprises (PME) et la micro-finance.
Parlant des appuis au profit des PME, la ministre chargée de l’Investissement privé, des Petites et Moyennes entreprises a révélé que la charte des PME est en cours de création. Aussi, des incubateurs vont bénéficier de soutiens publics pour former et accompagner les jeunes pousses.
Pour la réussite de ces projets annoncés et la rentabilisation des investissements qui vont avec, Mme Safia Boly a demandé l’implication et la participation effective du CNJ. Avant de souligner l’obligation de redevabilité à l’endroit des jeunes qui, selon un constat, rembourseraient très peu le financement public destiné à leur développement durable.
De son côté, le président du CNJ s’est engagé à accompagner les projets et programmes gouvernementaux. Il a tout de même déploré le manque de coordination des acteurs intervenant dans le domaine de l’entrepreneuriat des jeunes. Amadou Diallo a aussi relevé le manque de suivi des projets qui, selon lui, freine les initiatives et les élans des initiateurs de projets. « Pour relever ces défis, une synergie d’action des différentes structures semble nécessaire en vue de l’atteinte des objectifs fixés», a-t-il estimé. Il a aussi proposé la décentralisation des projets publics, afin de permettre aux jeunes ruraux de bénéficier des initiatives gouvernementales au même titre que les jeunes de la capitale.
Amadou B. MAïGA

Source : L’Essor