Qui ne connait pas Karim au Mali, ce fils du président IBK, qui multiplie les scandales depuis plus de cinq ans ? De mémoire de Malien, on n’a jamais vu pareil fils de président. Tout le monde se plaint de lui, même les plus proches collaborateurs du président dont certains sont en froid avec la famille présidentielle. De vieux briscards sont tout simplement devenus des opposants à cause notamment de l’importance de celui qu’ils considèrent comme un « gamin » qui avait pris l’habitude de rançonner des pourvoyeurs de fonds de l’Etat.

Pour beaucoup de ses détracteurs, le second fils du président cherche un second mandat à l’Assemblée nationale, rien que pour consolider ses rapports mercantiles. En affaires, Karim est partout. A commencer par l’immobilier dont on ne peut plus compter le nombre d’achat de terrains et d’immeubles dans la ville de Bamako et environs. A coûts de milliards, il s’est constitué un trésor foncier évalué à des milliards de francs CFA.

Être à l’Assemblée nationale, c’est une bonne couverture pour infiltrer les rouages de l’administration. C’est ainsi que Karim est considéré par beaucoup comme la main invisible derrière les stations d’hydrocarbure Oryx, une société décriée pour fraude commerciale. Venue de nulle part, Oryx bénéficie de gros contrat de fourniture de carburant à des structures relevant de l’administration malienne.

Personne n’avait entendu parler d’un fils de président malien affairiste avant l’honorable cas qui rime Keïta. Pour le malheur du pays, ce député sortant cherche à se maintenir dans les affaires. Ceux qui le connaissent bien estiment que ce n’est pas un hasard s’il est devenu président de la Commission Défense de l’Assemblée nationale. Karim visait les très juteux marchés liés aux dépenses militaires du pays. Lui-même l’a confirmé à la presse lors d’une interview.

Mais ce qui fait la force du plus célèbre fils du président, c’est son pouvoir de conseiller très écouté par le président de la République. Qui veut être ministre devra d’abord convaincre Karim Keïta qui défait aussi des ministres. Des directeurs de grandes entreprises nourricières des caisses de l’Etat lui font la cour pour ne pas être délogés de leurs fonctions. L’un d’entre eux raconte volontiers comment un beau jour ce diable a débarqué dans son bureau à la CMDT tenant un discours choquant et scandaleux.

Peu après, le malheureux patron de la CMDT a été limogé. Et il jure qu’il a fait les frais de sa discussion infructueuse avec le fils du président. On se demande bien comment tout cela va finir. Dans quelques années, le père de Karim ne sera plus président de la République, mais les dégâts et les frustrations causés par son fils ne seront pas oubliés.

Attendons de voir !

Source :  La Sirène