A New York, le ministre Diop dit prendre note du rapport du Secrétaire Général et félicite le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, pour sa présentation tout en plaidant pour un rôle plus offensif de la MINUSMA.

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Le Conseil de sécurité de l’ONU a examiné, la semaine dernière, le rapport trimestriel du SG des Nations Unies sur la situation au Mali. Il a également  procédé à une évaluation de la Minusma, la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali. Le  Mali y était présente par une  délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, SE Abdoulaye Diop. Lors de cette session du Conseil de Sécurité, la délégation malienne a suivi avec intérêt le rapport présenté sur l’état de la Minusma par  M. Jean-Pierre Lacroix, le nouveau chef du département des opérations de maintien de la paix. Selon ce rapport, malgré des progrès enregistrés sur le plan politique, le nouveau chef des casques bleus déplore les retards dans la mise en place de l’accord de paix. « La stratégie nationale sur la réforme du secteur de sécurité n’est pas finalisée. Les critères d’intégration des combattants, issus des groupes signataires, n’ont pas encore été déterminés et les huit sites de cantonnement construits par la Minusma demeurent vides. Cette absence de clarté sur le cadre institutionnel entrave les efforts sur le terrain et ne contribue pas à instaurer un climat de confiance entre les parties », a analysé Jean-Pierre Lacroix.

A la tribune des Nations Unies, le ministre des Affaires étrangères qui n’a pas manqué de féliciter Monsieur Jean-Pierre LACROIX suite à la confiance en lui placée pour occuper le poste stratégique de Chef des Opérations de maintien de la paix, a pris note du rapport onusien sur la situation au Mali marquée par le contexte sécuritaire qui ne facilite pas les choses. Le ministre réitéré l’appel du Mali à tous les partenaires afin qu’ils honorent les engagements pris en faveur du processus de paix au Mali. Il a insisté sur la nécessité pour le Conseil de sécurité de doter la MINUSMA de moyens adéquats lui permettant de s’acquitter pleinement de son mandat de stabilisation du Mali et d’accompagnement du Gouvernement dans ses efforts de rétablissement progressif de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.

Par ailleurs, le ministre Diop s’est félicité de ce que le rapport souligne des progrès et reconnaît les efforts déployés à cet égard, par le Gouvernement du Mali, sous le leadership de Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, Chef de l’Etat. « Depuis l’examen par le Conseil du dernier rapport du Secrétaire général sur la situation au Mali, en janvier 2017, de nouveaux progrès, des progrès substantiels, devrais-je dire, ont été enregistrés dans les domaines politique, sécuritaire, du rétablissement de l’autorité de l’Etat, de la protection des droits de l’homme, du développement et de l’action humanitaire », a analysé le ministre Diop qui s’est bien plu de affirmer, qu’en plus de nombreuses réformes institutionnelles en cours, la Conférence d’entente nationale tenue  du 27 mars au 02 avril 2017 à Bamako a tenu ses promesse. « Cette Conférence d’entente nationale a été l’occasion de retrouvailles entre les filles et les fils d’un même pays, le Mali. La Conférence a tenu toutes ses promesses : elle a été totalement inclusive, car toutes les parties prenantes maliennes étaient à bord du train de la paix et de la réconciliation nationale, notamment le Gouvernement, la CMA, la Plateforme, les partis politiques de la majorité et de l’opposition et l’ensemble des forces vives de la nation malienne. Les débats francs, approfondis et ouverts dans une liberté totale de parole, conformément à l’article 5 de l’Accord, ont abouti à des recommandations pertinentes qui serviront de base à l’élaboration de la Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale », s’est-il félicité.

 

S’agissant de la situation des droits de l’homme, évoquée aux paragraphes 33 à 40 du rapport du Secrétaire général, le ministre Diop a rappelé que la majorité des cas d’allégations violations documentés et imputés au Gouvernement sont commis dans des zones où les services judiciaires et d’enquêtes sont absents du fait de l’insécurité. Cependant, il a réitéré la détermination des autorités maliennes à prendre les mesures appropriées pour prévenir, et au besoin, punir les cas avérés de violation des droits de l’homme.

 

Daniel KOURIBA

Source: 22 Septembre