Le Premier ministre Dr Boubou Cissé et son équipe gèrent la crise scolaire née des grèves des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 avec fermeté et intelligence.

Autant Dr Boubou Cissé reste intraitable sur la retenue opérée sur les salaires des enseignants grévistes, autant il s’assume et honore les engagements pris par l’Etat concernant certaines de leurs revendications.

Dr Boubou Cissé et son équipe administrent, chaque jour, les preuves de leur bonne foi en respectant les engagements pris devant les syndicats des enseignants. C’est le cas du décret n°2020-0174/P-RM du 02 avril 2020 dernier qui fixe les taux mensuels de l’indemnité de résidence au personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.

Un fonctionnaire de la catégorie A bénéficie désormais 70 000 FCFA contre 50 000 pour la catégorie B2, 45 000 pour la catégorie B1 et 40 000 pour la catégorie C. Il s’agit là d’une augmentation substantielle de la prime de logement. Comme quoi, le Premier ministre entend et comprend la légitimité de certaines revendications du corps enseignant.

On ne peut pas refuser de travailler et prétendre récolter ce qu’on n’a pas semé. La détresse du corps enseignant privé d’une partie de ses revenus n’est pas mesurable à l’avenir des milliers d’enfants hypothéqué par cette crise.

Certains oublient ou semblent oublier que les enseignants depuis des années prennent en otage les élèves, étudiants et parents. S’ils ont tout à fait le droit de grever pour réclamer leurs droits, le gouvernement ne peut pas se permettre de leur payer les jours de grève.

Ce n’est ni méchanceté, ni arrogance encore moins une volonté de terroriser des pères de famille ! Le Premier ministre, chef du gouvernement doit rester ferme sur cette option.

Abdoulaye Doumbia

Source: Malijet