L’opposition malienne, même si elle n’a pas totalement volé en éclats, elle serait éparpillée et détournée de sa lutte unitaire. La majorité présidentielle, frustrée en son sein, éviterait d’évoquer un partage de gâteau, tentant de sauver les plus mordants opposants, confinés dans la nouvelle équipe.

Soumaïla Cissé, l’un des artisans de l’accord politique, aurait bizarrement pris tout le monde de court, avec son refus de se faire représenter au gouvernement. Le doyen Chahana Takiou avait soutenu que l’URD n’allait pas rentrer au gouvernement. Les événements lui donnent raison. Le cabinet de l’opposition équivaudrait-il à un département ministériel ?

Mais l’opposition plurielle serait mise à mal, avec des démissions et des positions teintées de clash entre alliés d’hier. Le jeu politique serait une équation que seuls les politiques pourraient équilibrer.

Ces ex-opposants qui siègent aujourd’hui en conseil des ministres resteraient les amis de Soumaïla Cissé dont le combat aurait été considérable, celui de restaurer l’Espoir.

Que dire du Dr Oumar Mariko que les démarches et les consultations, en prélude à la mise en place du gouvernement, avaient trouvé sous d’autres cieux? COFOP et FSD ne devraient pas se voiler la face. Les intérêts, les stratégies ou autres ambitions constitueraient les vraies raisons de la realpolitik.

Choguel, Mountaga, Konimba ou Bathily auraient-ils été déçus par leur passage dans les gouvernements précédents? Ce qui est évident, ils ont désapprouvé la manière dont le chef de l’Etat IBK les avait traités (ceux qui mangent à satiété et qui quittent la table au moment de la vaisselle).

Quant au chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, la posture de sentinelle de la démocratie ne saurait, à elle seule, justifier ce refus de servir. La prudence, la confiance et surtout le statut de chef de file avec tous les avantages constitueraient les vrais arguments.

Les Fare, le SADI , l’ADP et d’autres forces vives de la majorité ne partageraient ni la démarche d’IBK ni celle de l’autre clan animé par l’opposition autour du challenger du président.

On pourrait donc imaginer que la solution globale serait difficile si des forces restent en marge du processus. Vivement le dialogue national, avec des vraies conclusions et leur stricte application.

Source: Page Facebook du journal le Figaro du Mali