Le président Ibrahim Boubacar Keïta, qui a été reçu en audience, mardi après midi, à Rome, par son homologue italien, Sergio Mattarella, a qualifié la coopération entre le Mali et l’Italie, de « merveilleuse ».

 

« La coopération entre le Mali et l’Italie se porte à merveille », a poursuivi le président malien, au sortir de son entretien, et qui s’est dit ébloui par la connaissance que son hôte a du Mali, de son histoire et singulièrement de Tombouctou.

La coopération, politique et économique également, a été passé en revue. « L’Italie a toujours été aux côtés du Mali, tout au long de notre histoire récente et durant toute la crise que nous avons traversée », a encore dit Ibrahim Boubacar Keïta. Le président Mattarella a rassuré son homologue malien « quant a la poursuite de ce qui est actuellement en cours entre (les) deux pays et sur de nouvelles initiatives qu’il entend prendre pour renforcer davantage cette coopération ».

Sergio Mattarella a encouragé « que nous fassions des efforts pour le confort interne au plan institutionnel et que nous poursuivions, aussi, nos efforts en matière de dialogue interne ». Il a, tout aussi, souhaité que le Mali recouvre rapidement l’intégralité de son territoire national « si tant qu’il l’ait perdue mais simplement que l’Etat malien se redéploye à souhait sur l’ensemble du territoire national ».

« Ils, (les partenaires italiens) savent les problèmes que cela peut poser au plan économique, au plan sécuritaire « Tout cela, également, sera accompagné par son pays, au plan bilatéral et au plan communautaire ». « C’est donc une audience absolument à hauteur de souhait à laquelle nous avons, aujourd’hui, participé’, s’est réjoui le chef de l’Etat  malien qui dit : « merci au président italien, à l’Italie avec laquelle les perspectives de coopération sont excellentes ».

Ibrahima Boubacar Keïta avait enchainé, successivement, trois audiences dans la matinée dont celle avec le Président du Fonds international pour le développement agricole (FIDA), Gilbert F, Hougbon.

Au terme de cette audience, le ministre de l’Agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar, a annoncé une enveloppe de 20 millions de dollars (environ 10 milliards de Fcfa) du FIDA pour aider à la résilience dans les régions Nord du Mali. « Avec ce fonds, essentiellement orienté vers le développement agricole, nous pensons, déjà, à la résilience des femmes, à les épauler, à les accompagner, surtout dans leurs organisations et associations intervenant dans le maraichage, dans le Nord et, en partie, dans le Centre du Mali », a expliqué le ministre. Le ministre, qui n’a pas donné d’autres détails, a, cependant, indiqué que les couches les plus touchées et les plus vulnérables seront concernées par ce fonds.

« Au FIDA, nous travaillons énormément avec le gouvernement malien. Nous sommes résolus à apporter notre pierre, aussi petite soit-elle, à cette construction nationale que nous inspire le Mali »,  a dit, pour sa part M. Houngbo, confirmant ainsi la bonne santé de la la coopération du Mali avec le FIDA.

Remerciant le chef de l’Etat malien pour avoir honoré de sa présence la 43esession du conseil des gouverneurs du FIDA, il a dit, avoir bénéficié de l’analyse du président Keïta sur la situation au Sahel, le G5 Sahel, les actions de développement auxquelles le FIDA est associé.

Et le président malien d’écrire dans l’album des visiteurs du FIDA : « Votre organisation, en aidant la qualification de nos populations rurales, nous assure un futur radieux et nous l’espérons avec des jeunes, des femmes, avec un revenu assuré et donc, concrètement, nous aidant à lutter et à faire reculer la pauvreté et la tentation de partir et, d’éventuellement, s’offrir à des recrutements douteux et dangereux pour notre liberté. Merci au FIDA pour cette œuvre de paix et d’appui pertinent au développement ».

Quant au directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, il a assuré de la disponibilité du programme onusien « à supporter le Mali, à continuer d’apporter autant de financements que possible. Il a réitéré son engagement à rencontrer des partenaires et des autorités pour « apporter supports et financement à la question du Sahel « parce que le Mali est à une période critique au cours de laquelle on a besoin de tous les appuis possibles ».

Enfin, le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Qu Dongyu, a, lui aussi, exprimé son engagement entier à appuyer le Mali « à transformer son système agricole et développer les zones rurales avec des facilités et équipements agricoles, des services d’assistance, des politiques de concertations, l’assistance technique, le développement régional et le renforcement des capacités. « Nous sommes au front main dans la main pour aider le peuple malien et son président », a-t-il dit.

MD

(AMAP)