Le président Ibrahim Boubacar Keïta participera, du 9 au 10 février, à Addis-Abeba, à la 33èConférence des chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union africaine (UA).

 

Ce 33è sommet de l’UA, qui s’est ouvert, depuis le 21 janvier dernier dans la capitale éthiopienne, intervient à un moment particulier pour le continent. En effet, l’Afrique est plus que jamais assaillie par des conflits armés de tous genres : terrorisme au Sahel, dans la Corne de l’Afrique, au Soudan et en Centrafrique, guerre de clan qui menace la survie même de la Libye, etc. Le thème de ce 33è sommet est évocateur : «Faire taire les armes, créer des conditions propices au développement de l’Afrique »

Pour faire face à ces tragédies humaines et humanitaires, l’UA essaie, avec plus ou moins de réussite, de s’imposer en tant qu’institution leader et incontournable dans la résolution des crises du continent. C’est pourquoi elle continue d’insister auprès du Conseil de sécurité de l’ONU pour la désignation d’un médiateur conjoint de l’UA et des Nations unies dans la crise libyenne.Il s’agira, alors, pour les chefs d’Etat et de gouvernement africains de parler d’une seule et même voix pour espérer se faire entendre au sein du Conseil de sécurité.

Le développement passera par la mobilisation de ressources propres aux Africains et nécessaires pour financer la paix et la sécurité sur le continent. Cette problématique était d’ailleurs au centre des interventions à l’ouverture du sommet, le mardi 21 janvier, au siège de l’UA à Addis-Abeba.

La rencontre, qui avait débuté par la 39esession ordinaire de la conférence du Comité des représentants permanents (COREP), était présidée par le vice-président de la Commission de l’UA, Kwesi Quartey.

La création «des conditions propices au développement de l’Afrique» suppose aussi une intégration commerciale réelle et sans barrières douanières imposées aux produits originaires de nos Etats. La diligence dans la mise en œuvre progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC), lancée en juillet dernier à Niamey, au Niger, pourrait monopoliser les discussions à Addis-Abeba. Pour y arriver, les ministres des Affaires étrangères des 55 Etats membres de l’UA ont déblayé le terrain, jeudi.

Le passage de témoin (un autre enjeu de ce sommet) entre le président en exercice sortant, l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi et son successeur, le chef de l’Etat Sud-Africain, Cyril Ramaphosa, permettra sans doute d’insuffler une dynamique nouvelle à l’organisation continentale.

CMT/MD

(AMAP)