Les berges du fleuve Niger, coté Palais de la Culture ont abrité le 12 janvier, la cérémonie de présentation de vœux des militants de l’URD au président du parti, l’honorable Soumaïla Cissé. L’occasion a été saisie par les différents intervenants pour dénoncer la situation sociopolitique tendue après la dernière présidentielle. Ainsi, du président des jeunes de l’URD, M. Abdramane Diarra, en passant par la présidente du Mouvement des femmes, du représentant du groupe VRD à l’Assemblée Nationale, des conseillers nationaux, au vice-président du parti, le Pr. Salikou Sanogo ; ils ont tous, après avoir souhaité les meilleurs vœux de bonne année au chef de file de l’Opposition, déploré la situation que traverse le Mali aujourd’hui. Il s’agit de la crise politique née de la contestation des résultats de l’élection présidentielle, de la prorogation du mandat des députés, de la crise socio-économique avec de multiples grèves, la crise sécuritaire avec ses lots de victimes.

En retour, l’honorable Soumaila Cissé, a souligné que les Maliens vivent dans une angoisse permanente, nourrie par une pauvreté indescriptible, une misère sans nom et une insécurité totale. «Tous les patriotes convaincus reconnaissent que notre pays s’enfonce chaque jour davantage dans une crise multiforme sans aucune perspective de sortie» fait-il savoir. «Il paraît que notre pays avance. Oui, bien sûr qu’il avance, mais vers l’abîme. Quand les voisins affichent un taux de croissance de 8 à 9%, nous nous glorifions d’un pénible 5% » dit-il.

Pour lui, face à la situation actuelle, le pays a urgemment besoin de nouvelles propositions, d’autres perspectives, d’autres raisons d’espérer. Il indiquera que  le Mali a besoin de réformes. Et cela passe nécessairement par la vérité. «Rien ne pourra se construire dans le mensonge. Le droit à la vérité est inaliénable. Il faut se dire la vérité, toute la vérité, simplement la vérité et rien que la vérité». Cette vérité doit, à ses dires,  être dite sur la corruption, la situation sécuritaire, la crise financière et économique.

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Festival de Brassage Culturel et Artistique de Koutiala prévu du 15 au 21 Avril 2019 à Koutiala

 

Le Festival de brassage culturel et artistique (FECAK) est un projet destiné au grand public qui se veut une rampe de promotion du prestige d’antan de Koutiala, une toute nouvelle région.  Il représente aussi un facteur de consolidation des liens de fraternité qui existent entre les fils et les filles du Mali.   L’information a été donnée  à la faveur de la conférence de presse organisée, le samedi 12 janvier 2019  au Radisson Blu hôtel. C’était  en présence de « l’ambassadeur » du FECAK, le célèbre artiste interprète Abdoulaye Diabaté, Adama Konaté, directeur de l’agence Bouctou communication et promoteur du FECAK et des représentants de la mairie et du conseil de cercle de la localité. Le rendez-vous culturel de Koutiala ambitionne aussi de revigorer le tourisme, l’hôtellerie et l’artisanat dans la région. Enfin, il se veut simplement un événement d’envergure nationale et internationale.  Les activités du festival se dérouleront du 15 au 21 avril prochain. Mais avant, une série de manifestations préliminaires permettront d’animer la capitale des Minianka dès la mi-février. Pour ce faire, les organisateurs proposent un programme ambitieux avec des compétitions sportives (football et athlétisme) et artistiques, notamment en chorégraphie et chant. Un jeu pour tester les connaissances intellectuelles, appelé génie en herbe, opposera des écoles secondaires de la localité. Durant le festival, des conférences-débat et des séances de formation seront organisées pour jeunes et femmes. En outre, il y aura une exposition d’objets artisanaux et une foire commerciale pour compléter la gamme. Une série de grandes prestations d’artistes musiciens avec des têtes d’affiche du Mali et d’ailleurs sera le clou de ce FECAK. Pour le moment tous les contrats ne sont pas finalisés. Abdoulaye Diabaté a rappelé que depuis 1992, la ville a organisé une dizaine de festivals qui n’ont pas dépassé quelques éditions. Certains ont connu un coup d’arrêt après l’édition initiale. Pourtant, la ville aime s’amuser et se divertir, selon la légende musicale de Koutiala. « Aujourd’hui, la ville s’ennuie terriblement si pendant une nuit il n’y a ni tambour ni trompette. Il faudrait donc trouver la solution pour que ce festival soit pérennisé », a indiqué la star de la musique malienne dont l’engagement pour le développement de cette ville est resté constant depuis son arrivée en 1972. Abdoulaye Diabaté est convaincu que le FECAK sera une réussite dans la mesure où toutes les autorités administratives, politiques, religieuses et coutumières sont acquises à la cause.

La mairie et le conseil sont aussi pleinement engagés pour la réussite de l’événement. Leurs représentants respectifs indiquent qu’ils donneront le montant de leur participation à la suite des prochaines délibérations. La semaine prochaine une rencontre préliminaire aura lieu à Koutiala permettant ainsi de clarifier les positions.

 Inf@sept