Dans le cadre de l’Initiative africaine de l’enseignement professionnel en faveur des jeunes africains (Initiative ABE), la chancellerie du Japon au Mali a offert une bourse de stage à Cheickna Sangaré travaillant à la direction du protocole de la République.

La cérémonie de son départ a eu lieu jeudi dernier en présence de l’ambassadeur, Daisuke Kuroki, du directeur d’Asie et Océanie du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mahmoud M. Arby, du représentant de l’Agence japonaise internationale pour la coopération (JICA), Morio Iwata et de plusieurs collaborateur de l’ambassadeur du japon.
A l’entame de ses propos, Daisuke Kuroki soulignera que le gouvernement du Japon va bientôt accueillir un stagiaire malien niveau master dans le cadre de l’Initiative ABE. Quatre autres Maliens ont déjà bénéficié de ce programme. L’ambassadeur du Japon a rappelé que lors de la 5ème conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V), tenue à Yokohama en 2013, le Premier ministre du Japon, Shinzo Abe, avait annoncé la création de l’initiative ABE. Mise en place conjointement par le gouvernement et les milieux industriels japonaises, elle vise à former des cadres africains qui seront de «passerelle» entre leurs pays et les entreprises japonaises en vue d’une coopération gagnant-gagnant.
Le diplomate nippon a informé que son pays va accueillir en 5 ans plus de 1000 jeunes africains prometteurs de divers secteurs tels que l’entreprise, l’éducation, la diplomatie. Il a ajouté que par cette initiative, déjà des centaines stagiaires de 54 pays africains sont venus au Japon. Concluant son intervention, Daisuke Kuroki dira que cette année, Cheickna Sangaré, un fonctionnaire de la direction du protocole du ministère des Affaires étrangère et de la Coopération internationale, a été sélectionné. Il étudiera sur le thème :«la possibilité du développement économique et la construction de la paix au Mali» à l’université internationale du japon (Niigata, Japon)». Quant au récipiendaire, il s’est appesanti sur son parcours professionnel, en disant : «face aux défis sécuritaires, climatiques, économiques, je me suis posé la question suivante, qu’est-ce qu’il faut faire pour y trouver des solutions adéquates ? Pour faire face à ces défis, j’ai choisi d’étudier ce thème». Selon M. Sangaré, le Japon est l’un des rares pays au monde où la qualité des ressources humaines a permis de hisser le pays au rang de puissance industrielle. Il ajoutera que l’initiative ABE offre divers créneaux de formation aux jeunes africains et ce, en adéquation avec les besoins respectifs de leurs pays d’origine.
Mahmoud M. Arby a rappelé que fidèle à ses valeurs, le Japon apporte son soutien là où le besoin se fait sentir. «Elle ne s’impose pas, elle ne nous impose pas, elle nous suit dans la voie que nous avons tracée. C’est pourquoi l’initiative ABE accompagne les Etats africains dans la formation de leurs ressources humaines dans des domaines variés, la formation d’excellents cadres pouvant faire la jonction entre le japon et l’Afrique et le renforcement de potentiels contributeurs au développement des industries africaines sont une réponse juste pouvant favoriser l’essor de l’Afrique», a-t-il déclaré
Le directeur d’Asie et Océanie du ministère des Affaires étrangère et de la Coopération internationale a exhorte le gouvernement japonais afin qu’il favorise la formation d’un plus grand nombre de jeunes africains sur son sol, ajoutant que l’Afrique en général et notre pays en particulier a besoin d’un transfert massif de savoir et de savoir-faire pour parvenir à un décollage technique et technologique. S’adressant au récipiendaire qui doit aller faire son master en relations internationales, paix et sécurité, M. Arby lui dit : «votre conduite au Japon ainsi que votre sérieux au travail seront scrutés à travers vos résultats. Vous pouvez inciter le gouvernement japonais à accorder plus de places de formation à notre pays».
Issa Baradian TRAORÉ

 

Source: Essor