À travers certaines pratiques et propos peu orthodoxes, le président de l’Assemblée nationale du Mali, l’honorable Issiaka Sidibé, se fait ridiculiser. Il a ouvertement encouragé hier, mercredi 17 avril 2019, la violation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

On aura tout, tout entendu dans ce pays. Ça vaut le coup de s’inquiéter de l’avenir de cette nation quand certains propos sortent de la bouche du président de la 2e institution. Le débat à l’Assemblée nationale suite à l’interpellation de trois ministres par quatre députés était riche  en leçons. La violation du règlement intérieur de l’Assemblée par le président était dénoncée par certains élus au cours de ce  débat. Lui qui, à chaque fois qu’un député, dévie le sujet, ne perd pas de temps pour répliquer, foule au pied les règlements de son institution. Accusé d’avoir violé les réglementaires intérieurs,  Isaac répond de façon honteuse. Il affirme que « les règlements de l’Assemblée nationale ne sont pas la bible ». Évidemment,  ces règlements sont loin  d’être la bible. Mais il faudrait aussi rappeler à Isaac que les textes qui ont fait de lui président de l’Assemblée nationale ne sont pas non plus  de la Bible. La constitution malienne ne l’est pas aussi.

Ces propos ne sont pas dignes d’une personnalité de sa catégorie, président de la 2e institution du Mali. Il devrait être celui qui doit encourager le respect de ces règlements intérieurs de l’Assemblée nationale. Lui qui encourage la violation de ces textes, peut-il exiger leur respect par les autres députés ? Difficilement. En faisant de telles déclarations, il se ridiculise et encourage la violation des textes de cette institution.

Ces genres de propos ne grandissent point. Au contraire, ils ternissent l’image de ce pays.

Boureima Guindo

 

Source: lepays