Avec comme devise : travail-justice-solidarité, des réflexions ayant trait à  l’avenir politique dudit parti (PSDA) et  la sortie du Mali dans cette crise ont prévalu la tenue de cet évènement. Le samedi 30 mars 2019, la salle Massa Makan Diabaté de la cité des rails (Kayes) était pleine à craquer par les militants du PSDA. En effet, vu la délicatesse de la crise qui prédomine le Mali, en plus des innovations qui méritent d’être d’ores et déjà opérationnalisées pour le devenir de ce parti, l’appel avait été lancé aux militants du Parti social-démocrate Africain de Kayes pour la tenue du 1er congrès ordinaire. À l’issue de cela, des propositions de solutions relatives à cette crise doivent être faites en plus de l’adoption de certaines nouvelles réformes au sein du PSDA. C’était sous la houlette du président du parti, Ismaël Sacko, en présence de Rokia Coulibaly, 2e vice-présidente, de Mme Makalou Marème Seck NDiaye, secrétaire générale…

Créé en 2013, le PSDA qui a décidé de soutenir le président IBK pour son 1er et deuxième mandat en cours est un parti majoritaire. Pour cette cérémonie d’ouverture de ce 1er congrès, on pouvait entre autres lire sur les banderoles : « le PSDA s’engage pour une école performante et apaisée » « milite pour une société juste et solidaire », « pour le respect et la grandeur de notre pays, le PSDA s’engage ».

Dans son discours d’ouverture de congrès, Ismaël Sacko, président du PSDA, a d’abord rappelé aux militants que le principe du parti est le langage de la vérité, la constance de sa ligne politique et la loyauté dans son compagnonnage. Chose qui se justifie par son soutien à IBK depuis 2013 à nos jours malgré que cela soit à l’origine du départ de certains militants du parti. Car, lit-on dans son discours, « il s’agit d’accompagner avec dignité et intelligence, et non pas d’abandonner notre compagnon à mi-chemin ». Dans son intervention, Ismaël Sacko a proféré que ce 1er congrès est placé sous le signe de la paix, de la stabilité, de l’unité nationale et du renouveau en termes de pratique démocratique et de gouvernance politique. L’objectif du congrès, annonçait-il, était : de rassembler la famille PSDA autour des valeurs et des fondations du parti, de travailler sur la charte des militants, de faire la relecture des textes du parti pour apporter des modifications, d’élire surtout le bureau national pour des compétitions prochaines, de parler sur l’avenir politique du parti, c’est-à-dire de décider si le PSDA continuera à soutenir le régime actuel comme il l’avait fait en 2013 ou pas. «L’école malienne connait une crise aujourd’hui au-delà de la crise politique. Les congressistes doivent faire des recommandations en ce sens. Ils feront des propositions de solutions par rapport à cette crise sécuritaire », dit M. Sacko avant d’ajouter «  L’occasion était opportune pour nous pour appeler au rassemblement et à  l’union sacrée autour du Mali à travers la classe politique du pays qu’elle soit de la majorité ou de l’opposition. Nous n’avons qu’un seul Mali, nous n’avons pas d’autres pays. » Puis de poursuivre : « Nous sortirons de ce congrès avec un certain nombre de propositions que nous transmettrons à qui de droit, qu’elles soient prises en compte ou pas, nous jouerons notre rôle de partition dans la fondation de ce pays ».

Suite au rappel de certaines avancées obtenues par l’actuel régime, notamment dans le domaine agricole où 15% du budget national est alloué en plus des plus de 9000 tonnes de céréales obtenues en 2018, passant par des promesses de gratuité des soins de santé prise par IBK, Sacko a invité ses militants à soutenir les actions du régime actuel. Il a nommé Marème Seck NDiaye, secrétaire générale du parti et son équipe comme 3e adjointe au maire de la commune urbaine de Kayes.

Pour finir, il a salué la décrispation du climat politique par l’opposition et la majorité. Pour sa part, la secrétaire générale du parti, Mme Makalou Marème Seck NDiaye, a indiqué que le PSDA s’est engagé à renforcer la démocratie et à proposer aux Maliens une nouvelle approche politique fondée sur des valeurs de travail, de mérite, de solidarité et de justice sociale. Sans nul doute, dit-elle, le PSDA, implanté dans tous les cercles et communes de Kayes, en plus des autres régions et de Bamako, se fixe comme challenge à élire des candidats pour les élections législatives et locales prochaines afin de conforter la majorité présidentielle.

Présente sur la scène, la vice-présidente, Rokia Coulibaly, a d’abord loué la qualité exceptionnelle de Sékou Fofana, président d’honneur du congrès avant de renouveler la confiance du PSDA aux mouvements et associations de soutien. À noter que les représentants des partis majoritaires comme de l’opposition qui ont salué et remercié le PSDA étaient présents à ce congrès.

Mamadou Diarra

Source: Le Pays