Le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine de 2018 a été un grand succès. L’avenir de la coopération entre la Chine et l’Afrique est devenu un sujet de discussions animées, en particulier chez certains Chinois qui sont déjà présents en Afrique, pour qui la vigueur et la vitalité de la communauté de destin sino-africaine, qui a déjà fait naître un « continent de l’espoir » de nouveaux espoirs chez eux.

Au Nigéria, un propriétaire d’une entreprise de construction âgé de 38 ans, qui est parti de rien, s’est battu pendant 12 ans dans la capitale Abuja, où il est devenu le leader de l’industrie, et créé près de 10 000 emplois. Je l’ai félicité avec quelques mots. Il a timidement agité sa main et a répondu : « Non, non, on peut faire encore mieux dans les 10 prochaines années ! »

Dans l’usine de jeans du parc industriel de Dar es Salaam, en Tanzanie, plus d’une douzaine de travailleuses du textile originaires de la province de l’Anhui ont enseigné à 600 jeunes femmes africaines l’utilisation de ciseaux et de machines à coudre pour la coupe linéaire, l’assemblage sans couture et autres technologies. Elles ont fièrement déclaré avec un sourire qu’au cours des six prochaines années, 5 000 ouvrières tanzaniennes du textile pourront elles-mêmes avoir des « apprenties ».

De nombreux pays africains que l’on a pu étudier ont des histoires comme celles-ci : certains Chinois qui ont des compétences et des idées ont trouvé leur place en Afrique à la sueur de leur front et avec sincérité. Selon des statistiques incomplètes, il y a plus d’un million de Chinois qui travaillent ou font des affaires en Afrique.

Les histoires de Chinois qui réalisent leurs rêves et apportent une contribution à l’Afrique sont parfois déformées ou ignorées par l’opinion publique occidentale. Les médias occidentaux considèrent souvent les efforts de la Chine comme du « néocolonialisme », tandis que d’autres sont trop centrés sur le risque et le retard de l’Afrique. En fait, il suffit de regarder l’Afrique sous un autre angle pour apercevoir les espoirs de ce continent et l’acharnement de tous ceux qui travaillent sur ce continent. La lutte commune de ces Chinois et Africains explique parfaitement ce que le Président Xi Jinping a déclaré : « La Chine a toujours défendu le concept de vérité et de sincérité et de rectitude et justice en matière d’intérêts, unie avec les pays africains, unis dans le même bateau et main dans la main pour aller de l’avant ».

Cette marche en avant main dans la main des deux parties dépend des avantages complémentaires de l’une et de l’autre. La Chine possède une chaîne industrielle complète, est adaptée à la coopération internationale, dispose d’une technologie adaptée aux transferts vers les pays en développement, a des produits bon marché et de bonne qualité, possède une expérience de gestion riche et des travailleurs assidus. En Afrique, il y a plus de 1,2 milliard de personnes et la proportion de jeunes est absolument dominante. La plupart des pays d’Afrique ont de riches ressources, un grand potentiel de consommation sociale, une forte capacité de support technique et une grande volonté de se développer. C’est pourquoi une coopération complémentaire et mutuellement bénéfique revêt une grande importance pour le développement durable de la Chine et de l’Afrique.

La marche en avant main dans la main des deux parties dépendra également de la politique de la Chine, qui va en sens exactement inverse de celui de l’Occident. Les « Cinq interdictions » qu’elle a édictées, comme la non-ingérence dans les affaires intérieures et la non-demande de conditions politiques additionnelles constituent la base et le préalable de la politique de la Chine en tant que bon ami, bon partenaire et bon frère de l’Afrique. Cela permet précisément aussi aux deux parties de coopérer davantage et se concentrer sur la croissance économique et l’amélioration du niveau de vie des gens.

 

La marche en avant main dans la main des deux parties dépend enfin des changements sans précédent vus depuis les 100 dernières années. S’appuyant sur des expériences similaires et des missions communes, les frères chinois et africains ont leurs propres exigences venues du fond de leurs cœurs, et espèrent perpétuer la paix et le développement, améliorer l’avenir du monde et rendre la vie des gens plus heureuse.

(L’auteur est doyen exécutif de l’Institut de recherche financière Chongyang de l’Université Renmin de Chine)

Wang Wen