L’institution dirigée par Manassa Danioko, doit prendre conscience qu’elle a perdu, non pas la légalité, mais la crédibilité, à travers sa complicité manifeste avec le pouvoir exécutif.

En un mot, elle est la première à violer la constitution qu’elle prétend défendre et protéger hypocritement.

Ou bien, elle et l’exécutif sont les seuls habilités à violer de façon répétitive la constitution qui est censée être la norme supérieure?

Le président de la République garant de ladite constitution, est lui-même coupable de parjure, pour avoir laissé la Cour Constitutionnelle (son alliée stratégique fortement politisée) violer de façon récurrente notre loi fondamentale, émanation de la volonté populaire.

Quand le gouvernement enfreint aux dispositions de la constitution, la Cour Constitutionnelle devient sourde, muette et aveugle, en le laissant agir allégrement et impunément.

Quand des ministres de la République cumulent deux fonctions en violation des dispositions constitutionnelles, cela n’émeut pas notre fantastique Cour Constitutionnelle.

Quand le PM ou d’autres autorités narguent les lois de la République, en refusant de déclarer leurs bien à temps ou définitivement, la CC devient silencieuse comme une carpe.

Quand le gouvernement refuse d’appliquer une loi de la République, promulguée et publiée au journal officiel, notamment le fameux article 39 du statut des enseignants grévistes, la Cour Constitutionnelle reste dans l’indifférence totale.

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Quand la CMA se permet de fêter sa chimérique indépendance chaque 06 Avril à Kidal, 8eme régions administratives du Mali juridiquement, la Cour est abonnée absente.

Quand la même CMA s’arroge les prérogatives de l’Etat, allant jusqu’à faire une concurrence déloyale au président de la République, seule institution fondée à gracier les prisonniers, Manassa et ses pairs brillent par leur silence assourdissant.

La liste n’est pas exhaustive, je m’arrête là.

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Mais, il suffit que d’autres entités outre que celles énumérées ci-dessus décident d’exercer leurs libertés garanties par la même constitution, cela provoque de l’urticaire chez les sages de notre ubuesque cour constitutionnelle, particulièrement sa présidente.

Somme toute, une Cour qui a la manie d’abuser de sa légalité, en sortant constamment de son domaine de compétence, finit par perdre toute légitimité, et par ricochet la confiance du peuple, source de tout pouvoir dans un régime dit démocratique.

ISD

Source: Malijet.co