«Le Mali est un pays pour qui l’intégration africaine vaut la renonciation à une partie de son territoire»,  a affirmé le président Assimi Goita dans son discours suite aux sanctions de la CEDEAO contre le mali pour non respect de la date d’organisation de l’élection présidentielle.

Cette phrase malencontreuse est une interprétation erronée de la constitution malienne qui accorde une très grande place à l’unité africaine.

Article 137 de la constitution: La République du Mali peut conclure avec tout État africain des accords d’association ou de communauté comprenant abandon partiel ou total de souveraineté en vue de réaliser l’unité africaine.

Cet abandon partiel ou total de souveraineté s’appliquera à tous les maliens de la même manière.

Bamada.net – L’unité africaine est tellement importante pour le Mali que son président doit jurer sur l’honneur de la réaliser dans sa prestation de serment.

Article 37 de la constitution: « Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain, de respecter et de faire respecter la Constitution et la loi, de remplir mes fonctions dans l’intérêt supérieur du peuple, de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national. Je m’engage solennellement et sur l’honneur à mettre tout en œuvre pour la réalisation de l’unité africaine. »

Cette phrase du président est très grave car elle porte atteinte à l’article 25 de la constitution qui énonce clairement l’indivisibilité du Mali.

Article 25 : Le Mali est une République indépendante, souveraine, indivisible, démocratique, laïque et sociale.

Le caractère d’indivisibilité du Mali est consacré aussi bien par la constitution que par la charte de la transition qui reprend ledit texte.

Au nom de l’unité africaine et de l’intégration régionale, le mali n’a-t-il pas renoncé à son droit souverain de battre monnaie au profit de la BCEAO (Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest) ?

Assimi Goita a-t-il manqué de relire son texte ? A-t-il réellement voulu compromettre l’indivisibilité du Mali ?

Quid de l’auteur du texte ? Négligence ou incompétence ?

Source: Bamada.net