“La présidentielle 2018 a été marquée par des pratiques éhontées et qui n’honorent pas notre démocratie. Au centre comme au nord de même qu’à l’est du pays des bureaux de vote ont connu des perturbations dues aux saccages et aux enlèvements d’urnes”, la dame de fer Sy Kadiatou Sow, présidente de l’Adéma Association, dixit.

 Selon les dires de Sy Kadiatou Sow, le gouvernement aurait sous-traité avec la CMA la sécurisation des bureaux de vote dans le Nord. Malgré tout, les groupes armés ont sévi contre les bureaux de vote et même interdit l’organisation du scrutin dans les zones sous leur contrôle.

Elle a aussi regretté que la campagne électorale ait été frappée par une détérioration du minimum de sécurité tant dans le Centre que dans le Nord du pays. Ce qui a eu pour conséquence une désertion des équipes de campagne et des candidats dans ces zones. Et c’est ce qui a du coup amené les candidats à concentrer leur campagne dans le district et les régions de Koulikoro, Kayes, Sikasso et Ségou. Et c’est pourquoi il n’est pas étonnant que 18 des 24 candidats contestent les résultats proclamés au 1er tour par la Cour constitutionnelle pour causes de nombreuses irrégularités et la non transparence dans la collecte et la centralisation des résultats.

“Notre pays n’a jamais connu une telle contestation des résultats d’une élection présidentielle. Et la Cour constitutionnelle n’a jamais été autant prise à partie par des candidats”, a souligné la conférencière, ajoutant que la distribution des cartes d’électeurs a connu de très grandes perturbations dues à la grève des administrateurs.

Autre regret de la dame de fer c’est l’acheminement et la mise en place du matériel électoral sans aucun respect des instructions de la loi électorale. Ce qui, du coup, a affecté l’identification du nombre des bureaux de vote où l’élection n’a pas pu se tenir.

La reconnaissance de la victoire d’IBK par certains pays avant même la proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle relève, selon elle, d’un manquement grave à notre pays, voire un mépris pour nos institutions et nos procédures constitutionnelles.

Ibrahim T

Echos-medias