Pendant que le Comité exécutif de l’Adéma médite sur la question de la candidature du parti à la prochaine présidentielle, le maire de Sikasso, Kalfa Sanogo, un des prétendants à la course pour Koulouba défend sa légitimité au sein de la ruche. Opposé, tout comme l’ancien ministre, Dramane Dembélé, à la démarche douteuse du CE, Kalfa dénonce les manières dilatoires de la direction du parti. Selon lui, toutes ces tergiversations autour du choix du parti à la Présidentielle visent à perdre le temps et soutenir IBK. « C’est chez moi à Lafiabougou, en avril 1987, que les premiers éléments de l’Adéma se sont rassemblés.

Un de ses cadres, c’est le doyen Ali Diallo », a-t-il rappelé. Avant de déclaré qu’« aujourd’hui, personne ne peut me parler de légitimité au sein du parti » Justifiant sa candidature, il a soutenu que : « Ce sont les militants de l’Adéma qui ont demandé ma candidature. Plus particulièrement, c’est la section de Sikasso qui a fait cet appel à candidature. Ce n’est pas ma propre initiative. Ce n’est pas une ambition personnelle ». Parlant de ses rapports avec Dramane Dembélé, initiateur du Nouveau Pacte Social et Solidaire, la bête politique du Kénédougou a noté : « Dramane et moi, sommes ensemble. C’est une vraie union ». Se démarquant catégoriquement de la démarche du CE par rapport à la présidentielle, Kalfa s’explique : « le règlement intérieur est très clair là-dessus. Il n’y a jamais de candidat consensuel et rassembleur. Il n’y a jamais une personne qui peut plaire à tout le monde. Si l’Adéma va chercher un autre candidat ailleurs, elle ne fera que violer les résolutions de la conférence nationale. C’est la conférence qui prévoit un candidat à l’interne. Ils sont entrain de tourner autour du pot, parce que tout simplement ils veulent IBK. C’est tout. En tout cas, le temps passe. C’est le président du parti qui dit qu’il y aura un choix. Aucun malien ne veut qu’IBK continue à diriger le pays, encore moins l’Adéma qui est un parti bien implanté. Il n’en est pas question. Nous ne sommes pas des commerçants. Il faut arrêter avec les manières dilatoires pour expliquer les choses ».

Rassemblés par Jean Goïta

La lettre du peuple