Quelques jours après sa mise en place, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) a fait sa « rentrée politique » le jeudi 18 octobre 2018 à la Maison de la Presse. Une conférence de presse, qui a pris la tournure d’un meeting, avait réuni pour la circonstance tous les ténors de l’opposition. Elle a été aussi une occasion pour les frontistes de lire leur manifeste dans lequel ils fustigent la gouvernance actuelle et se disent déterminés à aller au bout de leur combat. Face à la virulence de leurs critiques, à leur engagement et aux menaces qui pèsent sur notre pays,  IBK ne devrait-il pas choisir la voie du dialogue pour le bonheur du Mali ?

C’est dans une salle pleine à craquer de la Maison de la Presse que les leaders du FSD ont donné rendez-vous aux hommes de médias pour leur livrer le contenu de leur manifeste. Un manifeste qui dresse la situation qui prévaut dans notre pays, de l’élection présidentielle à aujourd’hui, et aussi  qui brosse des  perspectives à court, moyen et long terme.

Soumaila Cissé et ses camarades pensent que  le  pays est en péril, menacé dans son existence et en crise profonde exacerbée par la mascarade de la dernière élection présidentielle caractérisée par la fraude massive. Egalement, ils estiment que la corruption hypothèque lourdement la démocratie, discréditant les institutions majeures. Pour eux, l’heure est venue de sauver le Mali  devant tant de terribles et funestes constats. Pour cela, ils entendent élargir leur base à  des partis et mouvements politiques, des syndicats, associations, leaders d’opinion, personnalités de toutes obédiences, citoyens attachés au respect des libertés démocratiques fondamentales, organisations faîtières des Maliens de l’extérieur pour former un véritable front de résistance. Ils envisagent mener, dans un bref délai, des manifestations en ralliant à leur cause tous les blasés de la République.

Face à cette montée en puissance de l’opposition, la recette du Gouvernement qui consistait à  l’avoir à l’usure, semble être contre productive. Alors l’ultime solution, pour sauver l’essentiel qui est le Mali, reste le DIALOGUE. Toute autre méthode de résolution de la crise politique ne serait que dilatoire et périlleux. Car l’opposition a le vent en poupe et son rang ne fait que rallonger au fur et à mesure que le lot des mécontents s’agrandit. Dialoguer à tout prix, tel doit être le crédo d’IBK.

Youssouf Sissoko

Source: infosepte