Des milliers de personnes ont participé samedi à Bamako à un meeting de l’ancien ministre Moussa Sinko Coulibaly, un général qui a récemment démissionné de l’armée pour se présenter à l’élection présidentielle de 2018, a constaté un journaliste de l’AFP.

Moussa Sinko Coulibaly, ancien ministre de l’Administration territoriale, est parmi les quatre candidats déjà déclarées pour la présidentielle de 2018.

Les trois autres sont le maire de Sikasso (sud), Kalifa Sanogo, et deux hauts fonctionnaires internationaux, Modiba Koné, un ancien de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), et Hamadoun Touré, ancien chef de l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Le président Ibrahim Boubacar Keïta n’a pour sa part toujours pas dit s’il se représenterait au scrutin prévu en juillet.

“Vous êtes 60.000 personnes devant moi, prêtes pour le changement. Ce changement aura lieu cette année avec les élections présidentielles, parce que le régime du président Keïta a échoué”, a déclaré M. Coulibaly, applaudi par ses partisans, dans un stade de Bamako.

La foule a été estimée à “quelques milliers” par une source policière. Le meeting, sous haute surveillance sécuritaire, s’est déroulé sans incident.

Le général Coulibaly a, après sa démission, été radié de l’armée par décret présidentiel, selon un responsable du ministère malien de la Défense.

L’ancien ministre, qui dirige “une plateforme pour le changement”, a dénoncé notamment “la crise scolaire” et l”incapacité du gouvernement” à
résoudre la crise dans le nord du Mali.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont été en grande partie chassés par une opération militaire lancée en janvier 2013, à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.

AFP