La polémique née du référendum constitutionnel s’amplifie de jour en jour. Après la rue, le débat s’est transporté sur le champ religieux. Les membres de la plateforme An tè A banna étaient ce week end chez les Groupements des leaders religieux et spirituels du Mali en vue d’obtenir de porter à leur connaissance le bien fondé de leur lutte. Une sollicitation qui fait couler beaucoup d’encre et de salives à Bamako.

cherif ousmane madani haidara referendum revision constitutionnelle reunion conference leader religieux musulman islam grande mosquee imam

Le débat sur la révision constitutionnelle est entrain de quitter le terrain politique pour se retrouver sur celui de la religion. Jusque là les religieux ne s’étaient pas ouvertement prononcés. Ils s’étaient réservés en disant ne pas connaitre le contenu du document. Ce qui a fait dire à certains que le gouvernement n’a pas beaucoup communiqué afin de sa large vulgarisation auprès des Maliens. Le débat tournait entre les partisans du pour et contre  sur la révision constitutionnelle.

 revision constitutionnelle referendum reunion conference leader religieux musulman islam grande mosquee priere

La plateforme An tè A banna qui regroupe les anti référendum constitutionnel ont transporté sur le problème chez les religieux. C’est ainsi qu’ils ont  ses membres se sont retrouvés chez les membres du Groupement des leaders religieux et spirituels du Mali chez week end avec à sa tête Seïd Chérif Ousmane Madani Haïdara, Coordinateur du groupement. Là les camarades de Mme Sy Kadiatou Sow, présidente de la Plateforme An tè A banna ont donné les raisons de leur venue. Retraçant en quelques points les raisons de leur refus au référendum, la Présidente du front des refus au référendum sollicite l’arbitrage des leaders religieux afin qu’ils intercèdent auprès du Président de la République pour l’abandon du projet.

revision constitutionnelle referendum Plateforme ante abanna visite cherif ousmane madani haidara

Elle a remis un document au Coordinateur du groupement,  Seïd Chérif Ousmane Madani Haïdara.

Tout en remerciant les visiteurs pour leur démarche, le Coordinateur du Groupement des Leaders religieux et spirituels dira son  groupement ne prendra pas position dans cette lutte entre partisans du pour et ceux du contre le référendum constitutionnel. En tant que religieux, leur démarche consistera à voir si le sujet en question porte atteinte à la religion musulmane ou pas. Une fois ce point conclu, il leur revient  à concilier les différentes positions. Une façon pour le Chérif de dire que les religieux se réservent de prendre position dans des querelles politiciennes.

cherif ousmane madani haidara ancardne ziyara tamani hamed tidiane fils enfant

Ce qui fait dire à cet observateur de la scène politique que la Plateforme An tè A banna n’est  pas parvenue à aligner les leaders religieux à leur cause à propos du  référendum constitutionnel. De guerre lasse par des marches et meeting que les camarades à Mme Sy Kadiatou Sow ont voulu rallier les religieux à leur lutte. Laquelle demande n’a pas eu d’écho favorable auprès des religieux. C’est le signe patent de leur échec dans cette lutte contre la révision constitutionnelle où le peuple a le dernier mot, a laissé entendre notre interlocuteur.

Par ailleurs, le camp des OUI au  référendum s’élargit avec les régions. Dans la Cité des Askia et la ville des 333 Saints, les soutiens au référendum ont organisé des marches pacifiques pour demander au gouvernement malien à organiser dans les brefs délais le référendum. Un désaveu cinglant pour les partisans du NON.

Après s’être statué sur   la constitutionnalité du référendum introduite par l’opposition, les 09 Sages de la Cour constitutionnelle ont dit qu’il n’y a pas de péril en la demeure, autrement dit le référendum pet se tenir au Mali à l’état actuel, mais ont demandé aux élus de la Nation à revoir certaines parties de la loi révisée avant sa soumission au vote référendaire. C’est dire que la lutte pour le pour et le contre du référendum est loin de connaitre son épilogue.

Par Hassane Kanambaye 

Le Progrès