Le lundi 22 février 2021, le premier ministre, Moctar Ouane était à nouveau devant le conseil national de la transition (CNT) pour défendre le plan d’action du gouvernement qu’il a présenté le vendredi le 19 février 2021. Sur les préoccupations des 59 conseillers, le chef du gouvernement a tenu à présenter la marge de manœuvre que dispose son équipe pour mettre en exécution ce plan « ambitieux » dans le temps imparti. Après les débats, Les conseillers unanimement ont adopté le document : 100 pour, 04 contre et 03 abstentions.

Suite aux préoccupations des 59 membres du conseil national de la transition (CNT), le premier ministre Moctar Ouane a apporté les éléments de réponses du gouvernement pour mettre en application son plan d’action pour la transition.

Malgré la grandeur du défi, le premier ministre a rassuré que le gouvernement fera tout son possible pour sa mise en application. « Le plan d’action du gouvernement n’est pas plus ambitieux que la feuille de route de la transition » a-t-il indiqué.

En plus des ressources que dispose déjà le gouvernement, le premier ministre a fait part aussi de l’initiative des futures concertations qui réunira toutes les forces vives de la nation autours de la réussite de la transition.

Mais ce qui est sûre, selon le premier ministre, la durée des 18 mois de la transition sera bien respecté « la durée de la transition est fixée à 18 mois et le président Bah N’Daw a clairement fait part de sa volonté de respecter ces délais, dont je fais volontiers l’écho, à mon tour, ici » a indiqué le premier ministre.

Parmi les nombreuses problématiques évoquées, on retient entre autres, la question de la sécurisation et du retour de la paix. Le premier ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement pour le retour de la paix et de la stabilité au Mali. En effet, il a indiqué que le processus du désarmement démobilisation et réinsertion (DDR) concernera l’ensemble du Mali et « aucune région ne sera exclue », a-t-il indiqué en soulignant que le désarmement des milices se fera dans la durée « elle sera de façon pédagogique et pragmatique » a-t-il indiqué.

Le premier ministre a également évoqué le problème de la carte NINA qui pose beaucoup de problèmes actuellement. Selon lui, le gouvernement prévoie des actions parmi lesquelles une vaste opération d’enrôlement dans certaines localités de concentration des maliens. Par conséquent, il a tenu à condamner le saccage du consulat du Mali en France comme pour dire que la violence n’est pas la solution aux problèmes.

Concernant le coût du plan d’action, Moctar Ouane a rassuré que « l’Etat dispose déjà de ressources nécessaires », mais comme d’habitude sera accompagné par les partenaires techniques et financiers du Mali.

Sur la question des victimes des 10, 11 et 12 juillet 2020, le premier ministre a levé l’équivoque sur leur sort. Selon lui, l’affaire ne dépend pas du pouvoir exécutif mais de la justice.

Sur d’autres questions comme le découpage, le premier ministre a fait savoir qu’aucune structure ne peut le faire mieux que l’Etat tout en soulignant que les contributions sont toujours les biens venues au cours des prochaines concertations.

Sur la fameuse question d’esclavage, le premier ministre a rassuré d’un projet de loi sur la question et d’une vaste campagne qui sera fait dans les localités concernées pour discuter avec les vrais acteurs.

Sur la question de la zone aéroportuaire également, le premier ministre a indiqué que seul le titre foncier peut servir d’acte de propriété, par conséquent il n’a pas écarté la possibilité de sanction des acteurs de cette violation.

A la fin des débats de fond, le plan d’action a été adopté majoritairement avec 100 voix pour, 04 contre et 03 abstention.

Selon le premier ministre, il ne s’agit pas d’un document parfait de ce plan d’action du gouvernement, mais d’un document qui, sur la base d’indications, « va faire en sorte que notre pays puisse reprendre sa marche en avant » .

De son côté, le président Diaw affirmé au Premier ministre : « nul besoin de vous dire que nos citoyens n’ont pas besoin de discours stérile ».

Avant de terminer, le président du CNT affirmé au chef du gouvernement le soutien indéfectible de son institution pour une Transition réussie, tout en restant dans sa posture de la mission qui lui a été assignée, c’est-à-dire contrôler l’action du gouvernement.

Issa Djiguiba

Source: Journal le Pays- Mali