Bamako, 14 août 2018 (AFP) – Le candidat de l’opposition au Mali, Soumaïla
Cissé, a rejeté lundi à l’avance les résultats du second tour de la
présidentielle, appelant le pays à se lever face à “la dictature de la fraude”
après un scrutin qui s’était pourtant déroulé dans de meilleures conditions
sécuritaires qu’au premier tour.

Les résultats du duel entre le président sortant et favori Ibrahim Boubacar
Keïta (IBK) et l’opposant Soumaïla Cissé doivent être proclamés en milieu de
semaine par la Cour constitutionnelle, mais “d’ores et déjà, nous (les)
rejetons”, a lancé à ses partisans M. Cissé du balcon de son siège de campagne.
La mission d’observation de l’Union européenne doit présenter son rapport
préliminaire sur le déroulement du scrutin du second tour mardi à 11h00 (heure
locale et GMT).
M. Keïta devrait ensuite s’exprimer depuis son siège de campagne en début
d’après-midi.
Cinq hommes ont été libérés sans charges au bout de deux heures, mais
l’opposition est toujours, 24 heures plus tard, “sans nouvelles” du sixième,
un Ivoirien.
“Ca n’a rien à voir avec le candidat Cissé, absolument rien à voir.
L’élection se fait, mais le travail de sécurité se fait aussi”, a fait valoir
le ministre de la Sécurité publique, le général Salif Traoré. Une enquête a
été “ouverte”.

– Baisse des incidents –

Le second tour s’était pourtant déroulé dans un climat plus apaisé que le

AFP