Situé non loin du marché et du centre d’état civil de Lafiabougou, le Quartier Général (Qg) de campagne du candidat du parti Yèlèma lors de la dernière élection présidentielle, M. Moussa Mara, non moins président dudit parti, constitue actuellement une véritable source de tension en Commune IV du district de Bamako. Les habitants des familles environnonantes pointent un doigt accusateur sur les jeunes qui assurent la permanence au sein de ce Qg.MOUSSA MARA YELEMA candidat presidentielle campagne

Moussa Mara:

Depuis la fin de la campagne présidentielle, le Qg de campagne du parti Yèlèma est sous le contrôle de certains jeunes du parti qui assurent pratiquement la permanence, ce afin que l’endroit ne reste pas inactif avant la tenue des élections législatives et communales. Le Qg, une villa contigüe et faisant face à d’autres maisons est actuellement source de tension entre les jeunes du parti et les habitants des familles environnantes, à cause des comportements bruyants et graves des “vigiles”.

Actuellement, une fois la nuit tombée, les citoyens qui habitent aux alentours du Qg du parti Yèlèma, situé à Lafiabougou, ne dorment que d’un œil à cause des cris, des bruits et des actes indécents que font les jeunes du parti Yèlèma. Tant ils transforment ledit Qg en un véritable lieu de débauche où se donnent rendez-vous des jeunes, garçons et filles.

Les actes que posent les “vigiles” du Qg du parti Yèlèma nuisent au repos des habitants qui vivent dans le secteur. Cette nuisance nocturne doit être combattue par les autorités concernées, celles qui ont en charge la protection des libertés fondamentales des citoyens.

Au nombre de ces autorités, figure en bonne place le président du parti concerné, Yèlèma, puisqu’étant à la fois le maire de la Commune IV du district de Bamako (où la nuisance a lieu justement) et nouveau Ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville. On se rappelle que pour, disait Moussa Mara, garantir la stabilité et la protection des libertés des citoyens de sa commune, le maire  de la Commune IV avait procédé à la fermeture de plusieurs bars.

Cette politique menée par Moussa Mara semble avoir épargé les jeunes qui gardent son Qg de campagne à Lafiabougou. Deux poids, deux mesures ?

Les habitants des familles environnantes sont plus que jamais remontés contre le comportement intolérable de ces jeunes du parti Yèlèma de Lafiabougou. Certains nous ont confié leurs sentiments.

“Chaque fois, nous rappelons ces jeunes à l’ordre en leur demandant de respecter les libertés des autres. Mais on a l’impression qu’ils se moquent des gens. Dans un Etat de droit, nul ne doit porter atteinte à la liberté des autres. Donc ils ont intérêt à mettre de l’eau dans leur vin”, a déclaré un voisin.

Les uns et les autres se disent qu’ils vont saisir le Commissariat de police du 5ème arrondissement, afin de pourvoir trouver une solution à cette situation qui ne peut plus continuer. Selon eux, au cas où la police n’arrive pas à mettre fin aux comportements indésirables de ces jeunes, ils promettent de  trouver d’autres alternatives pour les déloger de gré ou de force.

“Puisque ces jeunes refusent toute solution à l’amiable, nous allons tout d’abord saisir le président du parti, M. Moussa Mara. Car des comportements de ce genre sont inacceptables. Si ce dernier n’arrive pas à trouver la solution, nous allons entamer d’autres voies et moyens conformément à la loi. Trop c’est trop. Le mot Yèlèma signifie le changement. Et si c’est comme ça le changement pour les membres de ce parti, alors c’est grave”, a précisé un vieil homme qui réside non loin du fameux Qg du parti Yèlèma.

Tougouna A. TRAORÉ 

SOURCE: Nouvel Horizon