Des résultats provisoires proclamés jeudi par le ministère de l’Administration territoriale,  il ressort qu’il n’y aura pas de second tour dans les circonscriptions électorales de Kayes, Niono, Niafunké, Bourem, Ménaka, Kidal, Abeïbara, Tessalit et  Tin-Essako.

 

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a proclamé, le 2 avril, les résultats provisoires du scrutin du 29 mars 2020. Selon Boubacar Alpha Ba dit Bill, 2 738 428 sur les 7 663 464 électeurs inscrits se sont rendus aux urnes pour l’élection  des 147 députés. Ce qui représente 35,73% de l’électorat. Toute chose qui dénote, reconnait le ministre Ba, que le taux de participation reste un « défi à relever pour la démocratie malienne ».  De l’avis de certains observateurs de la chose politique, ce faible taux de participation s’explique par deux facteurs : la situation sécuritaire, notamment dans le centre et le nord du pays, et la psychose engendrée par la pandémie du Covid-19.

Le RPM et la part du lion

L’autre constat qui se dégage de l’analyse des résultats, c’est qu’il n’y aura pas de second tour dans une dizaine de circonscriptions électorales si les tendances dégagées par le ministère de l’Administration territoriale sont confirmées par le juge constitutionnel. Il s’agit de Kayes, Niono, Niafunké, Bourem, Ménaka, Kidal, Abeïbara, Tessalit et  Tin-Essako, où dix-sept députés ont été élus ou réélus dès le premier tour. Parmi eux, il y a Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, Aliou Diallo, président d’honneur de l’ADP-Maliba,  Haïdara Aïchata Cissé dite Chato, Mohamed Ag Intalla, Mohamed Ould Mataly, Bajan Ag Hamatou.

Le Rassemblement pour le Mali (RPM), parti au pouvoir, enlève déjà huit sièges dont quatre dans la région de Kidal (aux mains des ex-rebelles). Le principal parti d’opposition, l’Union pour la démocratie et la République (URD,) obtient trois sièges.

Par ailleurs, ces résultats confirment, selon des observateurs, la percée de certains partis sur le terrain. Citons, côté majorité présidentielle et alliés, l’Asma de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, l’Adema, le Parena, ou encore l’UDD de Tiéman Hubert Coulibaly. Côté opposition, outre l’URD, il y a notamment l’ADP-Mali  (trois députés dès le premier parti) et le Sadi de docteur Oumar Mariko.

Il faut noter que ces résultats sont transmis à la Cour constitutionnelle qui, après avoir vidé le contentieux, procède à la publication des résultats définitifs.

BS

Le Prétoire