Au terme du document ayant convoqué le collège électoral, la 6e législature signera sa rentrée le 2 mai prochain. A la clôture des dépôts de candidature, on a pu recenser plus d’une trentaine des 147 députés de la 5e législature qui ne figurent sur aucune des listes déposées.

 

Les raisons sont entre autres le décès, ou tout simplement parce qu’ils n’ont pas été retenus sur leurs familles politiques respectives. Et parmi les cas de décès, figurent deux présidents de commission, notamment un député de la commission de l’Economie, des Finances, du Plan et de la Promotion du secteur privé et un de la commission du Travail, de l’Emploi, de la Promotion de la femme, de la jeunesse, du sport et de la protection de l’enfant. Il s’agit, respectivement, de l’honorable Dramane Goïta de Yorosso (Adema) décédé en juillet 2014 et Schadrac KEITA du Miria, élu à Tominian, qui a tiré sa révérence en août 2016. Le président de groupe parlementaire VRD, l’Honorable Mody N’Diaye, n’a pas également terminé le mandat de la 5e législature, il décède à la suite d’une longue maladie en 2019. Un autre cas de décès est le colistier et homme de main du président Issaka Sidibé, l’honorable Labass Kané, député RPM élu dans la circonscription électorale de Koulikoro. Il s’en est allé à la suite d’un cruel accident de la route sur le tronçon Bamako-Koulikoro.

Parmi les députés qui ne brigueront pas un second mandat pour cause de décès figure également une femme, en occurrence, l’honorable Oumou Simbo Kéita du RPM. Elue sur la liste Alliance RPM-ADP Maliba avec Moussa Tembiné et Amadou Thiam.

Enfin, les honorables Hamadoun dit Dioro Yaranangoré, député Adema PASJ, élu à Mopti en Septembre 2016, Bakary FOMBA, député Yelema élu à Barouéli, en mars 2016 et Halidou Bonzeye, de Asma-CFP, en Août 2015.

Par-delà ces députés qui ne seront pas de la course pour cause de décès, certains députés, selon nos sources, ont décidé de leur plein gré de ne pas briguer un second mandat. Il s’agit de l’ancien président du groupe parlementaire RPM, l’honorable Seydou Dembélé, du député élu sous la couleur des Fare An ka wuli à Bla, Alhassane Tangara, de Kalilou Ouattara de la commune III, Soïba Coubalily de Kati ou encore de l’honorable Zerbo de l’Adema, élu à Yorosso.

L’honorable Niamé Keita n’est également pas candidat aux législatives du 19 mars prochain. Démissionnaire du RPM, le député élu à Nara a également décidé de ne pas briguer un autre mandat. Et s’il n’a pas motivé sa décision, il semble, selon nos sources, qu’il n’a digéré la composition de la 5è législature où un général de police, carte idéale pour prendre les rênes de la commission de Défense, a été écarté au profit du fils du président de République.

Les présidents de la commission de la Santé, Boubacar Dianguiné Sissoko, député RPM élu à Bafoulabé et de la commission de l’Education, Siaka Sangaré de la CDS, ne figurent pas sur aucune liste tout comme Jacqueline Nana Togola en commune V, Souleymane Soumano, de Kati et les députés de la législature sortante élus à Sikasso, Yacouba Michel Koné, Seydou Traoré, Bakary Diarra, Guédjouma Sanogo.

Les démissionnaires du RPM, les honorables Lamine Théra de San, Ousmane Bathily de Nioro du Sahel et Bakary Woyo Doumbia de Bougouni n’ont pas été retenus sur la liste de leur nouvelle formation politique, respectivement l’Asma-CFP, le MPM et l’URD.

Idem pour l’ancien 1er vice-président, l’honorable Mamadou Tounkara de Kita, de même que Salia Togola et Rokia Traoré, élus à Sikasso n’ont pas été retenus sur la liste du RPM.

Deux des 147 députés devenus ministres ne seront également pas de la 6è législature. Il s’agit des ministres Yaya Sangaré et Amadou Thiam.

Le premier, élu sous la couleur de l’Adema à Yafolila, est aujourd’hui ministre de la communication porte-parole du gouvernement. Quant au second, il a été élu sous les couleurs de l’ADP-Maliba, dont il était le président jusqu’à sa démission en vue d’adhérer à l’offre politique de gouvernance proposé par IBK à ses opposants. Ministre des Réformes institutionnelles et des Relations avec la Société civile comme son collègue, il a préféré le conseil des ministres aux débats de l’hémicycle.

 

Amidou KEITA

Inf@sept