Après avoir réussi à imposer sa femme comme candidate de son parti, Adema/Pasj, le ministre de la Communication doit désormais faire face au défi de son élection comme députée à l’Assemblée nationale. Pour arriver à cette fin, le porte-parole du Gouvernement ne lésine sur aucun moyen. Il fait feu de tout bois.

Obnubilé par le désir de faire élire sa femme, coûte que coûte, Yaya Sangaré est tombé dans le chantage, l’intimidation à l’endroit des adversaires de celle-ci. En réalité, tout le Wassoulou est en train de faire bloc contre la candidature de la femme de Yaya Sangaré. Car, le fait que le ministre Sangaré ait choisi sa femme porter les couleurs de son parti a fortement déplu aux populations du Wassoulou. Dans cette localité, ce choix est perçu comme de l’égocentrisme, la volonté de vouloir ramener tout à sa famille. Pire, tous les partis qui étaient en lice à Yanfolila ont décidé de soutenir l’alliance PMK-Pdes face à l’alliance de la femme du ministre Sangaré. Ce qui fait qu’il ne sait plus où donner de la tête.

Pour tenter de fléchir cette forte opposition des populations, notre beau ministre est descendu dans les caniveaux. En effet, selon nos sources, le ministre de la Communication est allé au ministère de l’économie et des finances, où travaille le mari du challenger de sa femme, pour faire des dénonciations calomnieuses à l’endroit de ce dernier. Selon nos sources, Yaya Sangaré aurait fait savoir au supérieur hiérarchique de ce dernier que celui-ci a détourné 100 millions de francs CFA pour financer la campagne de sa femme. Une grave accusation qui ne pouvait pas demeurer sans suite. C’est pourquoi, le pauvre fonctionnaire a fait l’objet d’une demande d’explication. Interrogé par ses supérieurs hiérarchiques, il leur a fait savoir que s’il avait ce montant, il prendrait sa retraite anticipée.
D’après nos informations, le ministre Sangaré ne s’est pas arrêté là. Il serait en train de faire pression sur André Diallo, candidat des Fare, arrivé 3e, pour que celui-ci rallie sa femme au second tour.
Ces agissements du Porte-parole du Gouvernement ne sied pas au rang qu’il occupe, même si l’intérêt de sa dulcinée est en jeu.
Youssouf Diallo

Source : la lettre du peuple