Président de la première force politique du pays, directeur de campagne du président et président de la Plateforme EPM, Bocari Tréta était comme un sorcier sans charme au sein de son parti. Coup de chance, la section V vient de «sauver» l’enfant de Diondiori.

Le directeur de campagne du président et président de la Plateforme EPM, Bocari Tréta, a finalement trouvé un point de chute. Il pourrait maintenant nourrir des ambitions parlementaires.

En effet, le puissant ministre du Développement rural du premier mandat d’Ibrahim Boubacar Keita était en mauvaise posture quant à son positionnement dans la gestion du pouvoir après la réélection de son candidat. L’homme qui avait été chassé du second gouvernement du premier mandat d’IBK, où il occupait le juteux département du Développement rural, était jusque-là traité comme un malpropre au sein de son parti.

D’abord, Tréta avait manqué l’occasion de marquer sa présence dans le nouveau gouvernement. La victoire ayant mille pères, Soumeylou Boubèye Maiga en a vite pris la paternité afin de s’offrir un nouveau bail à la primature. Son objectif étant atteint, Tréta devait s’y résoudre.

S’ouvrait alors à lui le chemin du perchoir minié d’embûches. L’enfant de Diondiori, en manque de popularité à Téninkou, a eu beaucoup de difficultés pour se faire une place dans la circonscription électorale de sa section. Depuis 2013, date de l’arrivée du RPM aux affaires, Treta n’était plus allé à la rencontre de sa base électorale. Conséquence : lors du renouvellement du bureau de la section, il perd son poste de secrétaire général.

Y revenir, après 5 ans d’absence, pour se faire investir candidat aux législatives, était un mirage. C’est pourquoi le président du RPM a souhaité figurer sur la liste des candidats de sa zone de résidence : la commune V du District de Bamako. Là où, la liste commune Adéma-RPM paraît imbattable, surtout dans la foulée de la réélection du président IBK.

Treta se heurta d’abord au refus de plusieurs militants et responsables de la section V du Rassemblement pour le Mali à Bamako. Et le chef de file de cette «rébellion» contre la candidature de Tréta n’était autre que Moussa Tembiné, l’actuel premier vice-président de l’Assemblée nationale.

Lors d’une réunion tenue le lundi 17 septembre, les délégués de la section venus désigner le candidat devant remplacer l’honorable Jacqueline Nana (qui ne souhaite plus briguer un nouveau mandat de député), s’opposent à la candidature de Tréta. Moussa Tembiné en serait même arrivé à déclarer qu’il n’accepterait «jamais» de figurer sur la même liste de candidatures que Treta.

Tout est bien qui finit bien pour Bocari Tréta, les divergences ont été aplanies. Les militants de la section V ont, enfin, accepté la candidature de leur président. Une victoire sans gloire, du moins, de l’avis de certains observateurs. Puisque n’eût été la bienveillance de l’honorable Moussa Timbiné, après d’âpres négociations, Tréta enterrait ses ambitions parlemantaires.

Affaire à suivre….

Zan Diarra

Source: Soleil Hebdo