Avant-hier samedi, la Cour Constitutionnelle a procédé dans sa salle d’audience, à la   proclamation de la liste des candidats à l’élection du président de la République au scrutin du 29 juillet 2018.  En somme, sur les 30 dossiers de candidature reçus par la Cour, 17 ont été validés et 13 rejetés. Parmi ces candidatures rejetées figurent de sérieux postulants pour Koulouba 2018.

Cette séance de proclamation de la liste des candidats à l’élection du président de la République au scrutin du 29 juillet, présidée par la présidente de la Cour Constitutionnelle, Manassa Danioko a enregistrée la présence des mandataires des différents candidats et la presse.

Dans sa délibération la Cour affirme avoir reçu 30 dossiers de candidature. Ainsi, elle a retenu 17 dossiers à l’élection du président de la République du 29 juillet. Ces dossiers retenus sont ceux de : Ibrahim Boubacar Keïta, Alou Diallo, Housseini Amion Guindo, Mamadou Oumar Sidibé, Soumaïla Cissé, Dramane Dembélé, Moussa Sinko Coulibaly, Modibo Koné, Daba Diawara, Mamadou Diarra, Mohamed Ali Bathily, Modibo Sidibé, Modibo Kadjoké, Adama Kané, Kalfa Sanogo, Mme Djénéba N’diaye et  Oumar Mariko.

Quant aux 13 autres dossiers la Cour les a tout simplement rejetés. Ces dossiers rejetés sous divers motifs, sont ceux des candidats : Choguel Kokalla Maïga, Harouna Sankaré, Cheick Mohamed Souad dit Modibo Diarra, Niankoro Yeah Samaké, Ainéa Ibrahim Camara, Boubacar N’tio Traoré, Mamadou Traoré, Hamadoun Touré, Aboubacar Abdou Touré, Marcelin Guenguere, Missa Koné, Mountaga Tall, et Rakia Alphadi (épouse Ganfoud).

Parmi ceux-ci, le cas des candidats Choguel Kokalla Maïga, Harouna Sankaré, Cheick Mohamed Souad dit Modibo Diarra, Mountaga Tall, Hamadoun Touré, relève du fait que leur candidature n’est soutenue que par 4 élus communaux en deçà du nombre demandé (5 élus communaux au minimum) conformément à l’article 149 de la loi électorale.

En réalité, ces candidats ont fourni la liste de soutien, mais il est arrivé que le nom d’au moins 1élu ne figure pas sur la liste officielle des conseillers communaux fournie par le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation.

Quant aux candidats Missa Koné, Boubacar N’tio Traoré, leurs candidatures ont été rejetés parce qu’ils n’ont produit ni reçu de versement du cautionnement exigé par la loi, ni la liste des soutiens de députés ou d’élus communaux à leurs candidatures.

Pour les candidats, Aboubacar Abdou Touré, Marcelin Guenguere, la Cour explique le rejet de leur candidature par le fait, qu’ils ne justifient aucunement du paiement de leur caution. A ceux-ci, s’ajoutent les cas de Aboubacar Touré et Marcelin Guenguere, qui n’ont fourni  aucune liste de soutiens, respectivement pour le district de Bamako, les régions de Mopti de Mopti, de Tombouctou et de Gao.

Concernant Niankoro Yeah Samaké,  la Cour a rejeté sa candidature au motif que celui-là a produit dans son dossier un casier judiciaire irrégulier en ce sens qu’il n’est pas signé par le Greffier en chef. Et aussi, révèle la Cour, il figure sur sa liste de soutiens le nom Moussa Togola  né vers 1963 à Niamala cercle de Bougouni   qui n’est pas sur la liste officielle des conseillers communaux fournie par le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation.

Par contre les dossiers de candidature de Mamadou Oumar Sidibé et Dramane Dembélé tous validés comportent respectivement dans la liste des soutiens au titre de la région de Tombouctou le nom de Lamine Touré né le 31 décembre 1961 comme conseiller communal de Diré . Selon la Cour, cette personne ne figure pas sur la liste officielle de ladite commune. Il en est de même, souligne la Cour, du nom de Pauline Keïta née le 12 mai 1976 à Bendougouba. A l’observation de la Cour, le seul prénom Pauline qui existe sur la liste qu’elle a reçu à pour nom de famille Tounkara et non Kéita. Cependant, la Cour considère que ces irrégularités n’affectent pas la validité des listes produites, parce que chacune d’elle comportent plus de 5 conseillers communaux.

A préciser que la Cour a donné aux  candidats  24 heures suivant la proclamation de la liste pour des éventuelles contestations et réclamations.

Selon nos sources, depuis samedi soir, soit quelques heures seulement après l’arrêt de la Cour Constitutionnelle, les candidats Mountaga Tall, Choguel Kokalla Maïga et Cheick Modibo Diarra ont introduit des recours, qui sont en cours seront examiné par la Cour d’ici la proclamation définitive des candidatures, prévue pour le 4 juillet prochain.

Par Jean Joseph Konaté

Source: Le Sursaut