Les traditionnelles concertations avec les partis politiques ne relèvent plus de la tutelle habituelle, en l’occurrence le ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales. La tâche lui a été ravie par la Primature puisque le Premier ministre Moctar Ouane a personnellement pris en mains le dialogue entre partis politiques et administration, en lieu et place du ministre de tutelle. Manifestement les enjeux paraissent assez énormes pour ne pas laisser les tâches y afférentes à un novice en la matière, en l’occurrence le Colonel Abdoulaye Maïga. Et pour cause : l’une des missions essentielles assignées à la Transition étant l’organisation d’élections générales à l’effet de doter le pays d’autorités régulières. Or l’équipe gouvernementale actuelle se trouve dépourvue de toute présence des tendances politiques habilitées à veiller au processus électoral auquel elles ont intérêt au premier chef et qui polarise toutes les attentions.

 

C’est pour compenser leur absence au gouvernement que le Premier ministre, à l’occasion de la série de rencontres avec les formations politiques individuellement conviées à la Primature, s’est engagé auprès de chacune d’entre elles à hisser les concertations sur le processus électoral à son niveau.

 L’armée malienne se féminise plus rapidement qu’en France

S’il est un secteur où nous avançons plus rapidement que nos maîtres à penser de la Métropole, c’est sans doute la promotion militaire du genre. À défaut d’engranger des franc-succès, l’armée malienne se caractérise par un record enviable à tout le moins dans le rythme d’enrôlement des femmes. De sources concordantes, le taux de la gent féminine dans ce domaine dépasse de loin celui des forces armées françaises, une des plus grandes puissances militaires de la planète.

La révélation intervient pendant que les organisations féminines battent le pavé et s’effarouchent du fait que la formation du gouvernement de Transition n’ait pas pris en compte le quota des femmes tel que contenu dans la loi promotion de la gent féminine aux fonctions politiques et nominatives jusqu’à concurrence de 30% de représentation. Sauf que les progrès dans ce domaine semblent beaucoup plus appréciés que les prouesses dans l’ouverture des rangs aux à la gent. Beaucoup estiment, en effet, que les porteuses d’uniforme font plus figure de compléments d’effectifs qu’elles ne contribuent aux rendements nécessaires et adaptés aux besoins de performance militaire.

Le Témoin