Il nous faut donc prendre les décisions idoines pour faire face à toute éventualité. Pour réussir une véritable Union Sacrée des Maliennes et des Maliens, il faut remplir les conditions suivantes : Premièrement, il faut définitivement mettre fin au règne de la mal-gouvernance structurelle qui gangrène le pays depuis 2013 en prenant les décisions impératives suivantes : Écarter de l’appareil d’État tous les membres de la famille dite présidentielle car le Mali est une Vieille et Grande Nation qui ne saurait être soumise à un clan ou une famille. Il s’agit, entre autres, du Secrétaire général de la Présidence, Moustapha Ben Barka, fils de Lala Ben Barka, la sœur cadette d’Aminata Maïga, Épouse du Chef de l’État. Celui-ci ne peut assumer cette fonction car n’ayant ni la formation, ni le militantisme politique, ni l’expérience pour se faire ; surtout, dans un pays en guerre ; du Ministre de la Solidarité et la lutte contre la pauvreté, Hamadoun Konaté, l’époux de Suzanne Maïga, la sœur cadette d’Aminata Maiga, Épouse du Chef de l’État ; et tous les autres membres de la famille qui suffoquent l’administration intégrale. Le Mali ne peut être gérée comme les dictatures d’Afrique centrale comme la Guinée-Équatoriale ou le Gabon.

Deuxièmement, il faut nommer l’homme qu’il faut à la place qu’il faut : le choix des hommes est crucial dans toutes affaires humaines. La Compétence, le Patriotisme et l’Intégrité morale doivent être les trois critères fondamentaux.
Comment un pays en guerre peut-il remporter les batailles décisives en continuant à changer chaque huit mois ou chaque année les titulaires du Ministère de Défense ? En six ans, le pays s’est offert le luxe de connaître six ministres de la Défense : 1) Soumeylou Boubeye Maïga, 2) Colonel Ba Ndaw, 3) Tiéman Hubert Coulibaly, 4) Abdoulaye Idrissa Maïga, 5) Tiénan Coulibaly, 6) Général Dahirou Dembélé… Quatre chefs d’État-major général : 1) Général Mahamane Touré, 2) Général Didier Dackouo, 3) Général Moussa Mbemba Kéita, 4) Général Abdoulaye Coulibaly…

En proie à une insécurité multiforme, le pays déstabilise sa propre administration territoriale en instaurant la valse des Ministres : 1) Moussa Sinko Coulibaly, 2) Sada Samaké, 3) Tiéman Hubert Coulibaly, 4) Abdoulaye Idrissa Maïga, 5) Mohamed Ag Erlaf, 6) Boubacar Bah…

De même, on prône l’excellence tout en faisant tout pour que cela n’advienne jamais au Mali. De 2013 à aujourd’hui, le Département de l’Éducation, tous ordres d’enseignements confondus, a connu onze Ministres ! : 1) Moustapha Dicko, 2) Jacqueline Nana Coulibaly, 3) Mountaga Tall, 4) Assétou Founè Samaké, 5) Pr Kénékouo dit Barthélémy Togo, 6) Mohamed Ag Erlaf, 7) Housseini Amion Guindo, Abinou Témé, 9) Témoré Tioulenta, 10) Mahamadou Famanta, 11) Moussa Boubacar Bah (Promotion et de l’intégration de l’enseignement bilingue). Cela se passe de commentaires !

La Justice souffre des mêmes maux : Sept Ministres en Six ans ! 1) Mohamed Aly Bathily, 2) Mohamed Diarra, 3) Madame Sanogo Aminata Mallé, 4) Mamadou Konaté, 5) Younoussa Maïga, 6) Tiénan Coulibaly, 7) Malick Coulibaly.

Le Ministère des Affaires Étrangères a connu six Ministres : 1) Mohamed Ould Zahaby, 2) Tiéman Hubert Coulibaly, 3) Abdoulaye Diop, 4) Tiéman Hubert Coulibaly, 5) Kamissa Camara, 6) Tiébilé Dramé. Comble de l’indécence, la nomination de la pimpante Kamissa Camara, qui ne dispose d’aucune expérience internationale avérée et qui n’a jamais travaillé dans l’Administration malienne et qui, par conséquent, ne sait pas comment fonctionne un Ministère. Cela équivaut à un pur sabotage au moment où le pays est occupé par des dizaines de forces étrangères.

Troisièmement, il faut mettre hors d’état de nuire la mafia politico-militaire qui s’accapare impunément des ressources allouées aux Forces armées et de sécurité en traduisant devant la Justice tous ceux qui ont été de près ou de loin trempés dans les affaires scabreuses suivantes : l’acquisition des fournitures de l’Armée et l’achat de l’avion présidentiel, l’acquisition des Super-Tucano inaptes à mener missions de combat et l’affaire rocambolesque des hélicoptères d’occasion « cloués au sol ». Il s’agit-là d’actes avérés de trahison a l’égard de la Nation Malienne et de nos Forces armées et de sécurité dont on a ainsi sciemment obéré la capacité à devenir pleinement opérationnelles et à assumer leur mission de défense de notre intégrité territoriale. L’Affaire de l’acquisition des fournitures de l’Armée et l’achat de l’avion présidentiel a été classée malencontreusement par un juge fourbe alors que les faits en question ont été reconnus publiquement par le Gouvernement de l’époque devant le FMI qui en avait fait une condition préalable pour la reprise des décaissements au profit dans le cadre de la Facilite Élargie de Crédit (FEC). Quoiqu’il en soit, il n’y a pas de secret-défense lorsque des responsables politiques et administratifs commettent sciemment des actes de corruption indéniables au détriment de la Nation. Il y a bien d’autres méfaits commis contre les pauvres soldats par certains éléments de la haute hiérarchie auxquels il faudra définitivement mettre un terme afin de redorer le moral de la troupe. La réorganisation de nos forces armées et de sécurité passe immanquablement par le démantèlement de ces réseaux politico-maffieux tapis au sein de l’establishment militaro-sécurité. Quatrièmement, il faut punir les actes d’indécence commis par les officiers supérieurs. En effet, nos braves soldats -abandonnés à eux-mêmes, démunis du strict minimum, entassés dans des casernes misérables à Dioura, Boulikessi, Indélimane etc… a pu voir sur les réseaux sociaux le chef de la Sécurité d’État fêter son cinquantième anniversaire en sablant au champagne, en dilapidant des dizaines de millions de francs CFA aux côtés des sommaires des dignitaires du régime en place. De tels actes sont des insultes inqualifiables à la dignité des Famas ! Cinquièmement, il faut mettre en place un Véritable Gouvernement de Guerre. Cela signifie qu’il faut démettre le gouvernement pléthorique (34 ministres) en place qui n’est, en réalité, qu’une agrégation de personnes incompétentes satisfaites de leur propre nullité se gaussant de l’opinion des Maliens. Le Gouvernement de Guerre comprendra au maximum quinze ministres chevronnés, patriotes dédiés entièrement à la mission de reconstruction nationale. Les économies réalisées (plusieurs milliards de francs CFA) par la suppression des dix-neuf ministères seront consacrées entièrement à l’effort de guerre. L’État de guerre suppose la réduction de moitié du budget de la Présidence de la République qui devra se consacrer uniquement à la reconstruction nationale. Le Chef de l’État doit être au chevet de la Nation. Le Chef Suprême des Armées doit être constamment aux côtés de Famas, à l’instar d’un Soundiata Kéita, d’un Alexandre le Grand ou de Napoléon Bonaparte qui connaissaient tout de leur soldat et compatissait aux épreuves qu’ils subissaient. Il ne s’agit plus de se pavaner chaque semaine à l’extérieur de Sommets et en Sommets avec une cohorte de laudateurs chantant les louanges du Prince. Sixièmement, il faut accepter humblement de reconnaître ses erreurs et ses fautes afin de se situer définitivement sur la trajectoire de la vérité. L’on ne peut diriger un pays en refusant les critiques et en s’entourant de laudateurs prompts à louer toute action pourvu qu’ils continuent à bénéficier des prébendes de l’État. Seule l’analyse concrète d’une situation concrète permet d’en saisir tous les contours et de forger ainsi les solutions appropriées. Il s’agit-là d’une « loi d’airain » pour parler comme les Marxistes. Aujourd’hui, la survie du Mali par l’avènement d’une nouvelle façon de faire la politique. L’heure n’est plus aux calculs politiciens, au ruminement des vieilles rancœurs, aux bouderies infantiles…
À SUIVRE…
Ousmane Touré
Source : LE POING

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