La liste des membres du gouvernement a été rendue publique hier samedi 30 décembre 2017. C’est un gouvernement de 36 membres soit un portefeuille de plus que le gouvernement sortant. 4 figures emblématiques manquent à l’appel, à commencer par Abdoulaye Diop, qui était depuis 2014, le chef de la diplomatie malienne.

Celui qui a conduit les négociations pour la signature de l’Accord de paix issu du processus d’Alger est mis au repos, peut-être avant d’être appelé à d’autres fonctions. Il laisse son ministère à Tiéma Hubert Coulibaly, un ‘’petit’’ très fidèle au Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga. Tiéma Hubert retrouve pour la deuxième fois la diplomatie malienne après un premier passage pendant la transition. Président de l’UDD, Tiéma est parmi les premiers soutiens du président de la République.

Un autre gros morceau qui quitte le gouvernement, c’est Mohamed Aly Bathily, ministre de l’Habitat et l’Urbanisme du gouvernement sortant. Il était ministre depuis l’élection du président IBK, sauf que ces derniers temps, son fils Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath a trop embarrassé sa présence dans le gouvernement. Alors que son père est membre du gouvernement, Ras Bath ne fait aucun cadeau à l’exécutif qu’il voue aux gémonies.

La goutte d’eau qui a sans nul doute débordé le vase a été la sortie musclée de Bathily-père à Koutiala où il a apporté soutien et protection à Bathily-fils contre un autre membre du gouvernement, le ministre démissionnaire de la Justice, Mamadou Ismaël Konaté. Sa sortie du gouvernement va lui permettre de mieux assurer la défense de son fils. Le ministre Bathily laisse sa place à monsieur Cheick Sidiya Sissoko dit Kalifa, anciennement PDG de l’ACI.

Kassim Tapo est la troisième victime de ce changement de gouvernement. Ministre des Droits de l’homme, il n’aura passé que 8 mois dans le gouvernement. Son éjection du gouvernement doit lui importer peu, lui qui a dit fièrement qu’il n’a pas besoin d’être au gouvernement pour vivre. Sa grande épreuve gouvernementale a été le projet de constitution qui a été mis en échec par une mobilisation populaire. Il laisse son fauteuil à celle qui était jusqu’à sa nomination, présidente de la

Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Me Kadidia Sangaré Coulibaly.
Koniba Sidibé a été aussi victime de ce changement de gouvernement. Le président du Modec a soutenu le candidat, Ibrahim Boubacar Kéita, pendant la campagne électorale de 2013, mais depuis, il a perdu le terrain sur le plan politique dans son Dioïla. Il a échoué aux législatives, et a perdu beaucoup de ses militants récemment.

Cela a certainement pesé dans la décision. Il laisse sa place au secrétaire général du RPM, Me Baber Gano, anciennement ministre des Transports.

La dernière victime de ce remaniement gouvernemental s’appelle madame Ly Taher Dravé. Elle était ministre de l’Elevage et de la Pêche dans le gouvernement sortant et n’aura passé que 8 mois dans le gouvernement. Elle laisse sa place à madame Kane Rokia Maguiraga, qui fut conseillère technique du temps de Tréta.

Les 3 autres nouvelles figures sont : le désormais ex-président de la Fédération malienne de Basket Ball, Jean Claude Sidibé. Il devient ministre des Sports en remplacement de Ousseyni Amion Guindo lequel a été envoyé à l’Education pour prendre la place de Mohamed Ag Erlaf, bombardé ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

Le ministère des Transports, anciennement occupé par Me Baber Gano, fusionne avec le Désenclavement et tombe dans l’escarcelle de celui qui était jusque-là Directeur général de l’Autorité routière, Moulaye Ahmed Boubacar.

Soumana Mory Coulibaly qui était jusqu’à sa nomination chef du Bureau du pétrole des douanes du Mali. Secrétaire à la Communication du BPN-RPM, Soumana Mory Coulibaly fait là sa première expérience gouvernementale.