Non chers amis, ne jouez pas avec des mots, dont vous ne connaissez pas l’exacte définition. Mahamadou Camara n’est pas victime d’une « erreur judiciaire », loin s’en faut. Il est présumé coupable de « faux en écriture, usage de faux et complicité de ces faits, de complicité d’atteintes aux biens publics par usage de faux et autres malversations et de complicité de favoritisme », ce qui ne veut point dire, à cette heure de la procédure, qu’il est effectivement coupable des faits qui lui sont reprochés et qui le renvoient à la prison centrale de Bamako-Coura. Tous ceux qui sont cités dans cette affaire sont dans cette situation.


Si Mahamadou Camara est sous les verrous, c’est parce qu’ au moment des faits, il n’était pas un ministre de la république, dans la plénitude de ce terme. Il était simplement Directeur de cabinet du président de la république, avec rang de ministre, ce qui ne fait pas lui, ministre dans l’entièreté de cette fonction. Mahamadou Camara sera nommé, plus-tard ministre de la communication avec un bilan jugé mi-figue, mi-raisin par ses nombreux détracteurs.
Ce franco-malien est quelque peu handicapé par sa faible connaissance des us et coutumes de notre pays, les mentalités en cours dans les grandes administrations. Il s’est ainsi attiré, sans le vouloir, les foudres de plusieurs collaborateurs.
Jeunes du Mandé, qui se disent solidaires de Mahamadou Camara, dans ses dures épreuves, doivent éviter surtout les amalgames faciles, les mélanges de genre inutile. Mahamadou Camara n’a aucune vocation à devenir martyr, mais seulement démontrer tout au long de ce processus, qu’il n’est pas coupable. En tout état de cause si les coaccusés ne seraient pas inquiétés, au cours de cette procédure qui pourrait bien prendre du temps, cette affaire aux relents d’un vrai scandale d’Etat, sera abandonnée. Tout au moins
durant le reste du mandat d’IBK, à charge donc pour le nouveau régime qui verra le jour d’en faire une priorité ou pas. Le délai de prescription d’une affaire criminelle est de dix (10) ans.
Né dans une banlieue parisienne, son histoire ressemble à un vrai conte de fées, car combien de jeunes de ces cités abandonnés par les pouvoirs français arrivent à franchir le cap du Baccalauréat français (1 cas sur 1000). Diplômé de hautes études commerciales (HEC) ce parcours universitaire hors-normes est une prouesse extraordinaire. La suite de cette brillante odyssée est bien connue. Nous y reviendrons dans nos prochaines publications.
B. Camara

Source : Le Phénix