Au moment du blocus des RN3 et RN4 allant à la région de Kayes, le MIRIA s’est exprimé sur la situation. Le président des jeunes Idrissa Doumbia a réagi depuis les réseaux sociaux, taclant au passage la famille politique d’Hadi Niangadou.

 

La situation qui vient de voir la prise en main du gouvernement aura fait débat. C’est le cas du côté de Kiebeba où un acteur politique non des moindres s’est exprimé. Depuis sa page Facebook, Idrissa Doumbia a chargé la sortie du député Boubacar Sissoko dans un média de la place.

Parlant au nom de son parti en l’occurrence celui de l’étoile rouge, il a déclaré : « J’ai été surpris de lire qu’un député a dit qu’il éprouve de la déception au regard de l’élection d’IBK, en plus il regrette le départ d’ATT. Je pense que ce Député  » Déshonorable » fait même honte aux malinkés car il y a un an seulement, il dit une chose et son contraire sans avoir honte. Souvent nos politiciens oublient qu’ils doivent respecter le peuple, qu’ils viennent d’une communauté, d’une famille et qu’ils ont des liens de mariages […] sinon comment un Enseignant marié, père de famille et dont certaines de ses filles sont mariées peut se permettre d’adopter un comportement de ce genre. Nous les Keniebiens nous prions pour trouver une solution à nos problèmes et nous n’écouterons jamais les gens qui suivent le vent et qui ne se gênent nullement à mentir sur toute une communauté. La Politique est réservée aux Hommes de valeur capable de résister, protéger et orienter le peuple en restant dignes. Le MIRIA vivra-le MIRIA vaincra ».

A-t-il parlé en son nom propre ou celui du parti ? La seconde question semble la bonne puisqu’on voit bien qu’il proclame haut et fort le nom du MIRIA. Cette sortie du numéro 1 des jeunes cache-t-elle un malaise entre les deux acteurs politiques. On retient de cette sortie qu’elle est personnelle mais aussi orientée à l’endroit des populations de Kenieba qu’ils semblent avoir en commun. Si l’honorable Boubacar Sissoko assuma ses dires bien que membre de la majorité présidentielle, il a préféré mettre en avant les souffrances des populations qui l’ont accordé leur confiance en 2013. A priori, Idrissa Doumbia estime que l’élu du peuple qui est dans son rôle a fait de la récupération politique.

A voir de près, il n’est nullement à la base du soulèvement suite auquel il a bien voulu répondre à nos questions sur le blocus de l’axe allant de Kati à Kayes.

D’ailleurs la tournée du Premier Ministre à travers la région de Kayes en passant par Kolokani et Kita montre bien qu’il y a péril en la demeure. Des dispositions furent prises avec le lancement des principales voies dont Kati-Kolokani –Didieni. Au-delà de la localité de Kenieba c’est bien plusieurs zones de la 1ère  région qui sont affectées d’où la mobilisation populaire unanime afin de se faire entendre. Le langage de vérité semble être tabou au sein de la majorité car au-delà des divergences exposées par le président des jeunes du MIRIA, on pourrait y voir le combat entre l’EPM et l’ARP.

 

Il faut souligner que depuis peu , les régions de Gao et Tombouctou sont en passe d’entrer dans la danse. Les jeunes de ces localités ont annoncé solennellement prendre les voies si le gouvernement ne statue pas en leur faveur. Des contraintes ont été évoquées par les meneurs d’où le fait de traverser des pays voisins afin de rallier ces contrées. Une généralisation de la situation n’est donc pas à exclure loin des environs de Kenieba et ultimatum fut lancé au Dr Boubou Cissé.

Comme quoi il conviendra de situer les responsabilités notamment autours de l’entretien routier qui a fait défaut. L’union donc est obligatoire pour que soient prises en compte les revendications légitimes des populations. La synergie d’actions s’impose afin que tout soit remonté comme il faut aux hautes autorités. Cette sortie d’Idrissa Doumbia met à mal l’unité car les responsables locaux restent les principaux relais entre le gouvernement et les contestataires.

Le bras de fer du MIRIA contre  son « camarade » de la majorité reste une ironie dans la mesure où l’unique figure parlementaire du parti a servi avec lui, feu Shadrak Keita. Place désormais au plan de réhabilitation du gouvernement qui tient compte des aspirations des populations, aucunement celle des individus. Pour le bonheur des maliens.

D.Keita

Le Soft