Un Homme, pas assoiffé du pouvoir

Certes, Soumaïla Cissé est un opposant du pouvoir actuel. Il a fait ce choix sans se donner le temps de voir la direction du vent dès les premières heures qui ont suivi la déclaration de son duel avec le président IBK qui s’en est sorti victorieux. Ce choix, il ne l’a pas fait par vengeance. Loin s’en faut. Mais par conviction. Parce que c’est dans l’Opposition qu’il se sent capable de bien servir son pays, le Mali. Pour « son » Mali, il ne s’est pas laissé séduire par la douceur du gâteau à partager dans la mouvance présidentielle. Pourtant, rien ne l’obligeait à faire un tel choix. Mais, il a mis l’intérêt du Mali et des Maliens devant. 

Un Homme bien éduqué !

Au-delà de son amour pour la patrie, Soumi champion, comme on le surnomme, a un sens de l’humilité qui force le respect de tous les Maliens.  La politique ne lui a pas fait perdre cette valeur, à lui léger, par ses parents. Pour preuve, il a, toujours, traité ses adversaires avec respect et considération dans ses prises de paroles comme dans ses actions de tous les jours en tant que Chef de file de l’Opposition républicaine et démocratique. Durant ses cinq ans à la tête de l’Opposition, il a fait la politique dans un franc jeu en dehors des insultes personnalisées et sans compromettre l’image du Mali à l’extérieur. Même le pouvoir actuel lui reconnait ce mérite. 

Un homme politique non rancunier !

Comme IBK en 2013, Soumaïla Cissé a été finaliste de l’élection présidentielle de 2002 contre l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré. En plus d’accepter de perdre cette élection dans la dignité, il n’a pas gardé de la rancune contre son challenger, le président de la République, Amadou Toumani Touré. Pour preuve, il était en première ligne contre les tombeurs de celui-ci (la junte de Kati)  en mars 2012. Entre la vengeance et l’acte de sabotage contre la démocratie malienne, il a pris la défense de la démocratie. Contrairement à d’autres, il a refusé volontiers de baisser l’échine face à la puissante junte de Kati et au prix de sa vie en tournant le dos au « pouvoir facile ». Bref, il n’a troqué son honneur et ses principes contre les faveurs de Kati. 

Sa soif constante de servir le Mali !

Après sa défaite contre le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, Soumaïla Cissé n’a pas fait comme certains hommes politiques maliens qui ne pensent pouvoir servir le Mali qu’au sommet de la colline de Koulouba. Du tout !

Perdant au 2ème  tour de l’élection présidentielle de 2013, Soumaïla Cissé  a accepté de venir servir son pays au plus bas de l’échelle en faisant acte de candidature à la députation dans son Niafounké natal.  Courageux et déterminé, c’est avec lui que des millions de jeunes maliens ont compris qu’il est possible de participer à la gestion de son pays sans être à la Cité administrative.

Un fair-play avéré et légendaire

Perdant  au 2ème tour de l’élection présidentielle contre le président IBK en 2013, Soumaïla Cissé, en plus de faire l’économie des réclamations électorales malgré les traces de fraudes existences dans certaines circonscriptions, est allé rencontrer son adversaire, Ibrahim Boubacar Kéïta, pour le féliciter et lui “souhaiter bonne chance” avant le verdict du juge constitutionnel. « Ma famille et moi-même sommes partis chez M. Keita, futur président du Mali, le féliciter pour sa victoire. Que Dieu bénisse le Mali », écrivait, à l’époque, Soumaïla Cissé sur sa page Twitter, le 12 août 2013 à 21:44, soit 24 heures après le scrutin du 2ème tour de l’élection.

Ce geste légendaire de fair-play politique le met, désormais, hors du cercle « des assoiffés du pouvoir ».

En conclusion, toutes ses valeurs font, aujourd’hui, du candidat de l’Union pour la République et la Démocratie et de la Coalition des partis politiques pour l’Alternance et le Changement en 2018, un homme sage, humble, patriotique et travailleur,  près et mûr, pour servir bien le peuple malien qui attend beaucoup de son futur président.  

Youssouf Z KEITA

Source: Info Soir