Bamako – Deux hauts fonctionnaires internationaux maliens, Modiba Koné, qui a travaillé à la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), et Hamadoun Touré, ancien chef de l’Union internationale des télécommunications (UIT), ont annoncé mercredi leur candidature à l’élection présidentielle, dans des déclarations à l’AFP.

Après celles du maire de Sikasso (sud), Kalifa Sanogo, puis de l’ex-général et ancien ministre Moussa Sinko Coulibaly, ces candidatures portent à quatre le nombre de prétendants déclarés à la succession du président Ibrahim Boubacar Keïta, qui n’a toujours pas dit s’il se représenterait en juillet.
Modibo Koné, 57 ans, spécialiste financier et expert en développement rural, directeur général de la Compagnie malienne de développement textile (CMDT) en 2015-2016, a affirmé à l’AFP se présenter “pour notamment lutter contre la mauvaise gouvernance”. “Notre pays a ce qu’il faut pour réussir”, a-t-il assuré.
Selon M. Touré, 64 ans, ancien secrétaire général de l’UIT (2007-2014) et actuel directeur exécutif de “Smart Africa”, un partenariat réunissant une dizaine de pays d’Afrique subsaharienne pour réduire la fracture numérique entre la région et le reste du monde, “le Mali va tout droit dans le mur, il a besoin de sang nouveau”.
“Le Mali peut s’en sortir, et je veux y contribuer”, a expliqué à l’AFP ce proche du président rwandais Paul Kagame.
Dans son message de fin d’année, le chef de l’Etat malien, pour “mettre fin à certaines supputations” sur un éventuel report des scrutins prévus en 2018, a réitéré “l’assurance que toutes les élections – et plus particulièrement la présidentielle et les législatives – se tiendront dans le respect des délais constitutionnels”.
“Je suis à la tâche, je travaille, et j’assume parfaitement la difficulté d’hériter d’un pays que certains avaient plongé dans le chaos et voulaient détruire”, a simplement déclaré M. Keïta, qualifiant l’année à venir de “cruciale” pour le Mali.
Son message est intervenu peu après la désignation surprise d’un nouveau gouvernement, une décision interprétée par les commentateurs politiques comme un signe de son intention de se représenter.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont été en grande partie chassés par une opération militaire lancée en janvier 2013, à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.

AFP