Le chef de file de l’opposition refuse de reconnaître la victoire d’IBK à la présidentielle. Pas sûr pourtant qu’il soit en mesure d’inverser le rapport des forces.

Poing serré, écharpe d’élu vert, jaune et rouge sur le torse, il a encouragé ses partisans à ne pas baisser les bras. « Nous ne voulons pas un pays où le président est élu par la fraude, le bourrage des urnes et la falsification des résultats ! » a tonné Soumaïla Cissé, le 25 août, devant plusieurs milliers de manifestants. Dix jours après l’annonce de l’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) pour un second mandat, le leader de l’Union pour la République et la démocratie (URD) continue à rejeter les résultats officiels qui ont donné la victoire au président sortant, avec 67,2 % des voix au deuxième tour.

Je suis déterminé à faire reconnaître ma victoire. Je ne vais pas rester là à m’apitoyer sur mon sort

Pour l’ancien ministre des Finances, l’annonce d’une défaite qu’il se refusait à envisager a été dure à encaisser. D’abord parce qu’il est convaincu que la victoire lui a été volée : il a dénoncé de nombreux cas de fraude après le second tour, comme il l’avait fait après le premier. « Je ne me bats pas pour moi mais pour le Mali, insiste-t-il. Nous ne pouvons pas continuer comme cela. Soit nous instaurons une démocratie saine et vertueuse, soit nous nous enfonçons dans un système fondé sur la fraude et les mensonges. »

Surtout, à 68 ans, et après trois candidatures infructueuses à la magistrature suprême, il sait qu’il a probablement laissé passer sa dernière chance d’entrer au palais de Koulouba. D’où sa volonté, aussi, de ne pas lâcher prise : « Je suis déterminé à faire reconnaître ma victoire. Je ne vais pas rester là à m’apitoyer sur mon sort. »…Lire la suite sur jeuneafrique.com