Au Mali, une nouvelle coalition politique voit le jour. « La Convention des bâtisseurs » a été lancée, ce jeudi, à Bamako. Elle regroupe plusieurs membres de l’opposition, dont certains déjà déclarés candidats à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. On y trouve notamment Modibo Sidibé, Mountaga Tall, Housseini Amion Guindo, Moussa Mara, Dr Hamadoun Touré, le général Moussa Sinko Coulibaly ou encore Clément Dembélé. L’idée est d’unir ses forces pour deux objectifs politiques précis.


La priorité de la Convention des bâtisseurs, c’est de réduire le nombre de candidats à l’élection présidentielle. Aujourd’hui, une quinzaine se sont déjà déclarés. C’est beaucoup trop, selon Mountaga Tall, président du Congrès national d’initiative démocratique (Cnid), qui n’exclut pas que la coalition aboutisse à une candidature unique : « Les décisions sont déjà en cours pour voir si entre nous, nous pouvons trouver des critères acceptés par tous pour désigner un seul candidat, ou à défaut en tout cas réduire le nombre de candidats pour maximiser nos chances. L’élection est très proche. Nous avons conscience que le calendrier est extrêmement serré ».

Deuxième préoccupation de la coalition : la transparence du scrutin. Tous les partis engagés regrettent de n’être pas associés aux réflexions sur l’organisation du vote. Le gouvernement a notamment décidé que deux assesseurs, l’un de la majorité et l’autre de l’opposition, seraient présents dans chaque bureau de vote.

Une mesure qui va dans le bon sens, mais ne suffit pas selon Mountaga Tall : « C’est une mesure qui va être extrêmement difficile dans la mise en œuvre dans la mesure où l’élection présidentielle qui n’est pas entre une majorité et une opposition, les candidatures sont individuelles, elles sont personnelles, elles ne procèdent pas de regroupements ni même de partis politiques. Comment trouver le représentant de l’opposition dans ces conditions et celui de la majorité. Nous devons régler cette question ».

RFI